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COMMUNIQUÉS DE PRESSE

Rapport de la Banque mondiale: les transactions électroniques sont d’une importance vitale pour la croissance économique

28 août 2014


La Fondation Gates et l’Alliance Better Than Cash recommandent aux États de promouvoir les services financiers numériques, plan d’action à l’appui

WASHINGTON, 28 août 2014 - Selon un nouveau rapport du Groupe de recherche sur le développement de la Banque mondiale, l’intégration du paiement électronique au fonctionnement des économies des pays émergents et en développement constitue une réponse aux enjeux capitaux que constituent la généralisation de la croissance économique et l’autonomisation financière des populations.  

Ce rapport offre un examen sans précédent des éléments qui, dans de nombreux pays en développement et de plus en plus clairement, attestent des gains immédiats que procure l’offre de transactions électroniques, pour l’émetteur comme pour le destinataire, et mettent en évidence le rôle de ces moyens de paiement dans l’amélioration de l’accès des citoyens à des instruments financiers abordables.

Le rapport met également en relief leur utilité sur le plan de l’indépendance financière féminine : la numérisation des paiements, en libérant les femmes des entraves associées à une économie exclusivement basée sur les transactions en espèces, contribue à leur inclusion financière. 

En outre, elle représente un immense progrès pour les populations pauvres des marchés émergents en ce qui concerne les envois de fonds, dont elle peut par ailleurs améliorer la transparence et la traçabilité, tout en favorisant le développement du secteur financier.     

« Les avantages des paiements électroniques vont bien au-delà des agréments pratiques que l’on associe généralement à la technologie dans le monde développé, souligne Leora Klapper, économiste principale au sein du Groupe de recherche sur le développement de la Banque mondiale. Les services financiers numériques réduisent les coûts et sécurisent l’expédition, le versement et la réception des sommes transférées, avec, comme effet induit, un renforcement de l’inclusion financière dont l’importance est également cruciale pour l’autonomisation des femmes. »

Pour l’Alliance Better Than Cash et la Fondation Bill & Melinda Gates, qui ont financé l’étude à l’appui du Partenariat mondial pour l’inclusion financière (GPFI) du G20, la corrélation nettement établie entre les paiements électroniques et les objectifs fixés par les membres du G20 implique une action rapide et ciblée. Aussi les deux organisations invitent-elles instamment les représentants gouvernementaux à tenter de définir, à la réunion de novembre 2014 du G20 à Brisbane, les modalités d’adoption d’un système financier électronique généralisé. Ce système, conçu comme une voie privilégiée vers la croissance, favoriserait une participation accrue des femmes à l’activité économique et un meilleur accès aux transactions financières, y compris les envois de fonds.      

« Il incombe aux gouvernements de prendre la tête du mouvement et d’impulser le développement de la finance électronique, affirme Geoffrey Lamb, conseiller politique et économique auprès des co-présidents et de la directrice générale de la Fondation Bill & Melinda Gates. Tout démontre que l’on peut compter sur l’innovation du côté du secteur privé de même que sur l’adaptation rapide et enthousiaste des usagers au paiement électronique. Mais c’est aux pouvoirs publics de porter ce projet et de mettre en place les plateformes numériques et les garanties réglementaires qui permettront aux centaines de millions de personnes qui en sont actuellement exclues de participer pleinement à l’économie moderne. »     

Et de poursuivre : « Les pouvoirs publics disposent de l’autorité nécessaire pour assurer le rôle de locomotive sur l’essentiel des chantiers liés au développement de la finance électronique. Avec la collaboration précieuse du secteur privé, il leur appartient de prendre l’initiative et de favoriser des avancées sur des aspects tels que la réforme réglementaire, la promotion des modalités électroniques de versement des salaires et la numérisation du règlement des prestations d’assurance sociale. »

Le rapport propose aux pouvoirs publics l’adoption d’un plan d’action pour développer le paiement électronique et en concrétiser les avancées, avec les mesures spécifiques suivantes : 

  1. Numériser les versements ainsi que les encaissements publics, notamment en ce qui concerne les prestations sociales. On obtiendra ainsi un socle que le secteur privé pourra élargir, y compris pour les virements de particulier à particulier tels que les remises de fonds depuis l’étranger ou à l’échelon national.
  2. Entreprendre une action dynamique dans le domaine réglementaire. Il convient que les gouvernements encouragent les autorités réglementaires à ouvrir un large champ d’action aux services financiers électroniques en promouvant la concurrence, en sensibilisant et en formant les utilisateurs et en favorisant l’innovation en matière de modèle d’entreprise.
  3. Réunir les secteurs public et privé autour de la création d’une infrastructure technique de base pour une plateforme de paiement qui assure un développement de produits concurrentiel. Le public et le privé pourront ainsi faire converger leur action autour d’une plateforme de paiement et faciliter l’innovation et la concurrence pour de nouveaux services financiers. 
  4. Créer un contexte propice à l’innovation dans le secteur privé. Il incombe aux pouvoirs publics de proposer un schéma clair et d’offrir des mesures incitatives tangibles de manière à ce que le secteur privé puisse effectivement jouer son rôle de partenaire de manière concurrentielle, transparente et efficace.    
  5. Consacrer la place des envois de fonds en offrant aux expéditeurs et aux destinataires un point d’accès au sein du système financier formel. Ainsi, plutôt que de continuer à retirer les sommes en espèces, l’argent pourrait être viré sur un compte en banque, un portefeuille électronique ou une carte à puce, par exemple, et alimenter un compte qui sécurise l’épargne tout en améliorant la transparence et la traçabilité.

« Nous sommes tout aussi conscients de l’énorme potentiel que recèlent les paiements électroniques que de l’effort à accomplir pour réaliser ce potentiel », conclut Ruth Goodwin-Groen, directrice générale de l’Alliance Better Than Cash. « Cela dit, on y parviendra si les pouvoirs publics définissent clairement un projet, donnent l’exemple et fournissent aux acteurs du secteur privé les mesures qui les inciteront à déployer leur meilleur talent : celui d’innover, de mettre en place l’infrastructure et de créer des produits conçus pour rencontrer la faveur du marché. »  

Le rapport ainsi que ses éventuelles suites seront discutés lors du Forum du Partenariat mondial pour l’inclusion financière du G20 qui se tiendra le 1er septembre à Perth, en Australie.

On peut trouver ici le texte intégral de l’étude de la Banque mondiale ainsi que les principales observations et recommandations de la Fondation Gates et de l’Alliance Better Than Cash.



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COMMUNIQUÉ DE PRESSE N° :
2015/066/DEC

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