WASHINGTON, 24 juillet 2014 — Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé aujourd’hui un prêt de 500 millions de dollars à l’appui d’un projet visant à étendre l’accès au gaz naturel à 1,5 million de ménages égyptiens dans onze gouvernorats, dont trois en Haute-Égypte (Sohag, Qena and Aswan), où les niveaux de pauvreté sont les plus élevés.
Intitulé Egypt Household Natural Gas Connection Project, le projet appuiera le programme conçu par l’État égyptien pour remplacer le gaz de pétrole liquéfié (GPL) utilisé par les ménages — et en majeure partie importé — par du gaz naturel distribué par le biais d’un réseau. Environ 52 % des quartiers ciblés par le projet présentent des taux de pauvreté supérieurs à la moyenne nationale.
« Nous sommes heureux de contribuer aux efforts engagés par l’Égypte pour améliorer la distribution de services énergétiques », déclare Hartwig Schafer, directeur des opérations pour l’Égypte, le Yémen et Djibouti à la Banque mondiale. « Le passage à la distribution de gaz naturel par canalisation permettra aux ménages d’avoir accès à une source de gaz plus sûre, plus fiable et moins coûteuse que les bouteilles de GPL qu’ils achètent aujourd’hui ».
Le gaz canalisé est aussi un produit plus pratique que d’autres et supérieur du point de vue de la fiabilité, de la santé et de la sécurité. C’est particulièrement vrai dans le cas des personnes — handicapés, personnes âgées, femmes appartenant à des couches sociales économiquement vulnérables — qui ont du mal à se procurer des bouteilles de GPL et à les transporter.
« Le projet soutiendra aussi les réformes en cours dans le secteur du gaz grâce à la mise en œuvre d’un système d’information sur la gestion financière au sein de la compagnie égyptienne de gaz naturel (EGAS) et des sociétés qui lui sont affiliées, et aussi en facilitant la création et le fonctionnement d’un nouvel organisme de réglementation »
« Le projet apportera un soutien financier pour couvrir les frais de raccordement dans les zones défavorisées afin que les ménages pauvres peuvent également avoir accès au réseau de gaz naturel » commente Husam Mohamed Beides, chef d’équipe du projet. « Nous travaillons en étroite collaboration avec l'Union européenne et l’Agence française de développement pour s'assurer du succès du projet ».
À l’heure actuelle, plus de 75 % d’entre eux utilisent des bouteilles de GPL en dépit de pénuries persistantes et de l’inefficacité de la distribution, un marché informel, des conditions physiques difficiles pour la manutention des bouteilles. Au terme du projet, 8,2 millions de ménages égyptiens auront accès au gaz naturel contre 5,8 aujourd’hui, soit une augmentation de plus de 40 %.
Le portefeuille actuel de la Banque mondiale en Egypte est composé de 25 projets pour un engagement total de 4,9 milliards de dollars ainsi que 43 subventions provenant de fonds fiduciaires s'élevant à 190,2 millions de dollars US. La Banque mondiale met en œuvre des projets bénéficiant la population de l'Egypte dans des secteurs clés tels que l'énergie, le transport, l'eau et l'assainissement, l'agriculture et l'irrigation, ainsi que la santé et l'éducation.