WASHINGTON, 23 juin 2014 - Le Groupe de la Banque mondiale a annoncé aujourd'hui un projet d'un montant de quatre millions de dollars à l'appui des efforts déployés par le gouvernement de Djibouti pour attirer les investissements étrangers et améliorer le cadre de l'activité économique dans le pays. Le projet contribuera à renforcer les mécanismes de règlement des différends, à faciliter l'accès aux financements et à accroître les capacités de gestion et de mise en œuvre de projets de l'Agence nationale pour la promotion des investissements (ANPI).
« Au cours des dernières années, Djibouti a reconnu le potentiel du secteur privé à stimuler la croissance et l'emploi comme moyen de lutter contre des taux de chômage et de pauvreté qui demeurent élevés » a déclaré Homa-Zahra Fotouhi, Représentante Résidente de la Banque mondiale à Djibouti. « C'est le premier projet commun de l’IDA et de la SFI, rassemblant ainsi les forces combinées du Fonds du Groupe de la Banque pour les pays les plus pauvres et de la principale institution de développement au service du secteur privé en vue d’appuyer le développement économique et social de Djibouti. »
Le projet sur la gouvernance et le développement du secteur privé, conçu en collaboration étroite avec le ministère de l’Economie et des Finances, sera pour les investisseurs le signe de l’importance que Djibouti donne à l'amélioration de l'environnement des affaires. Le projet bénéficiera d'un crédit de deux millions de dollars de l’Association internationale de développement (IDA), d'environ 500 000 dollars de financement parallèle du fonds fiduciaire de l’Initiative FIRST qui ciblera l'accès des PMEs au financement, de 300 000 dollars de la Société financière internationale (IFC), l'institution du Groupe de la Banque mondiale spécialisée dans les opérations avec le secteur privé et d'une contribution du gouvernement djiboutien estimée à 1,2 million de dollars.
La démarche antérieure qui consistait à asseoir l’économie du pays sur une croissance à forte intensité de capital et sur l'investissement étranger n'a pas contribué à créer suffisamment d'emplois pour une population nationale relativement peu nombreuse mais en expansion. Le rapport de la Banque mondiale A New Growth Model for Djibouti, achevé en 2013, a permis de recenser plusieurs secteurs qui pourraient potentiellement constituer des sources de croissance : télécommunications, pêche, tourisme et transport. Par ailleurs, un certain nombre d'obstacles à la croissance du secteur privé ont également été mis en évidence par le rapport, notamment des pesanteurs administratives excessives, un code fiscal contraignant et un accès au financement restreint. Depuis la publication du rapport, des spécialistes du Groupe de la Banque mondiale travaillent étroitement avec des homologues djiboutiens à l'élaboration de l'actuel projet qui visera à répondre aux obstacles identifiés et contribuera à créer un environnement susceptible de favoriser l’essor de la croissance économique.