Le 12 juin 2014 - Dakar, Sénégal- Les ministres chargés de l’éducation et de la formation de 12 pays africains ont approuvé un cadre général de partenariat entre les gouvernements, le secteur privé et les institutions d'enseignement et de formation.
Ce partenariat vise à renforcer les compétences techniques et scientifiques sur le continent.
Ce consensus a été obtenu dans le cadre d’un forum de haut niveau organisé à Dakar, cette semaine, par le gouvernement sénégalais et la Banque mondiale.
De hauts fonctionnaires brésiliens, chinois, indiens et coréens ont fait part de l’expérience de leurs pays et se sont engagés à soutenir ce partenariat.
Les ministres, les scientifiques, les universitaires et les cadres dirigeants du secteur privé ont signé, lors de la clôture du forum, le 12 juin, un appel à la mobilisation des partenaires pour appuyer les efforts de formation des pays d’Afrique subsaharienne.
Ce forum de Dakar fait suite à deux évènements majeurs intervenus dans le cadre du Partenariat pour le développement des compétences en sciences appliquées, en ingénierie et en technologie (PASET). Une conférence a d’abord été organisée en juillet 2013 par la Banque mondiale et le ministère éthiopien de l’Education nationale à Addis-Abeba. Neuf pays africains y ont adopté un projet de plan d’actions pour de nouveaux partenariats dans ce domaine.
Le Forum de haut niveau sur l’enseignement supérieur des sciences, des technologies et de l’innovation : « Accélérer les ambitions de l’Afrique » s’est ensuite tenu à Kigali en mars 2014, sous l’égide de la Banque mondiale et du gouvernement rwandais. Les participants se sont fixés des objectifs ambitieux visant notamment à doubler la part des étudiants africains inscrits en science, ingénierie, technologie et mathématiques.
Monsieur Mary Teuw Niane, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche du Sénégal, a déclaré à Dakar que « dans un monde où le capital humain est universellement considéré comme un facteur essentiel de croissance économique, nos politiques doivent donner un rôle central à la création, à la diffusion et au partage de la connaissance dans nos pays ».
Le PASET a pour objectif de pourvoir localement des emplois qualifiés dans les secteurs clés et en forte croissance des économies africaines. Il s’agit notamment des technologies de l’information, de la construction, des industries extractives et manufacturières ainsi que de l’agriculture et de l’énergie.
L’enseignement supérieur, la recherche et la formation technique et professionnelle doivent répondre aux besoins de ces secteurs qui seront déterminants pour la croissance future du continent.
Le PASET entend également donner un rôle majeur aux sciences appliquées, à l’ingénierie et aux technologies dans la transformation sociale et économique de l’Afrique.
Une main d’œuvre hautement qualifiée permettra d’attirer des investissements domestiques et étrangers dans les secteurs stratégiques. Elle apportera des solutions aux défis du développement en Afrique et orientera la transition économique du continent vers des emplois plus productifs, ainsi que vers des produits à haute valeur ajoutée et compétitifs sur le marché international.
Tawhid Nawaz, directeur par intérim du développement durable pour la Région Afrique de la Banque mondiale a souligné que « l’éducation secondaire en Afrique produit de plus en plus de diplômés qui s’orientent vers l’enseignement et la formation techniques et professionnelles (EFTP) ou entrent à l’université. Il faut donc que les gouvernements et leurs partenaires offrent un cadre propice à leur réussite. Une main d’œuvre africaine plus qualifiée s’appropriera plus rapidement les nouvelles technologies, assurant ainsi une croissance économique pérenne. »
L’Angola, le Burkina-Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, la République Démocratique du Congo, l’Ethiopie, le Kenya, le Malawi, le Rwanda, le Sénégal, la Tanzanie et la Zambie ont participé au forum de Dakar.
Au niveau régional, le PASET permettra de renforcer le rôle des institutions de l’enseignement technique et professionnel. Il améliorera la qualité des programmes de troisième cycle et celle des données statistiques sur l’enseignement.
Cet accord favorisera le partage et la mobilité du savoir, développera les réseaux entre l’Afrique et ses pays partenaires et encouragera de cette manière le développement de nouveaux talents.
À propos du Groupe de la Banque mondiale
Le Groupe de la Banque mondiale joue un rôle essentiel dans les efforts déployés dans le monde pour mettre fin à l’extrême pauvreté et favoriser une prospérité partagée. Il se compose de cinq institutions : la Banque mondiale, qui regroupe elle-même la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) et l’Association internationale de développement (IDA) ; la Société financière internationale (IFC) ; l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA) ; et le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI). Ces institutions collaborent dans plus de 100 pays pour leur fournir les financements, les conseils et l’ensemble des solutions qui leur permettent de faire face aux défis les plus urgents du développement. Pour en savoir plus, rendez-vous sur www.banquemondiale.org, www.miga.org et ifc.org.