WASHINGTON, 14 avril 2014 – Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé aujourd’hui un prêt de 5,2 millions de dollars pour un nouveau projet qui permettra de renforcer les compétences du ministère libanais des Finances en matière de politique budgétaire et de gestion de la dette.
Destiné à optimiser les systèmes de gestion des finances pour une meilleure utilisation des ressources publiques, le Deuxième projet de réforme de la gestion budgétaire fait suite à une précédente opération soutenue par la Banque mondiale et ayant contribué à l’élaboration d’une stratégie de réforme globale du ministère des Finances sur une période de cinq ans (2013-2017).
« Une dette élevée, un déficit budgétaire considérable et l’absence de marge de manœuvre financière pour les investissements publics sont autant de freins importants à la croissance économique libanaise, indique Ferid Belhaj, directeur des opérations de la Banque mondiale pour les pays du Machrek. Le ministère des Finances a entrepris de nombreuses et remarquables réformes structurelles, notamment pour la gestion des deniers publics. Ce programme de réformes est soutenu par plusieurs bailleurs de fonds, dont les activités sont coordonnées afin d’éviter tout chevauchement éventuel et d’exploiter les synergies au sein des initiatives financées. »
Le projet bénéficiera essentiellement à la direction générale des Finances du ministère éponyme mais aussi à la Banque centrale, qui travaille à la gestion de la trésorerie et de la dette, et à la Cour des comptes, qui s’occupe des dispositifs de contrôle interne. Les réformes seront introduites auprès d’un certain nombre de ministères de tutelle et concerneront la préparation du budget, le contrôle des engagements et les procédures de liquidation. Le Bureau central des appels d’offres conduira les réformes liées à la passation des marchés et l’Institut des finances veillera à la mise en place de formations.
« Le projet adopte une approche ascendante : il permettra aux fonctionnaires de formuler des recommandations techniques avisées aux décideurs afin d’affiner l’élaboration des politiques, précise Joey Ghaleb, spécialiste du secteur public à la Banque mondiale. Nous nous emploierons tout particulièrement à renforcer les compétences des personnels concernés afin de jeter les bases des réformes structurelles qui sont vitales pour la gestion des finances publiques et dont la concrétisation interviendra dès que les obstacles législatifs et exécutifs seront levés. »
Le renforcement des capacités et l’appui à la mise en œuvre en matière de gestion des finances publiques et d’assainissement budgétaire sont des éléments clés de l’actuelle stratégie de partenariat du Groupe de la Banque mondiale avec le Liban (exercices 2011 à 2014) et correspondent aussi à son cadre d’action régional pour le soutien à la gouvernance. Le projet complète d’autres instruments d’aide, planifiés ou en cours d’exécution, notamment dans les secteurs de l’énergie et de la protection sociale où l’objectif visé est la réduction des coûts budgétaires, une moindre dépendance aux subventions et l’amélioration de la gouvernance et des services.