Washington, 19 décembre 2013 – Un prêt de 300 millions de dollars favorisera la diversification des sources de revenus dans les zones rurales du Maroc, améliorera la gestion des ressources naturelles et encouragera le passage à une croissance à faible intensité de carbone. Le Prêt à l’appui de la politique de développement approuvé par les Administrateurs de la Banque mondiale, qui est le premier d’une série de deux prêts, appuiera le passage du Maroc à un modèle de développement plus durable et inclusif.
« Le Maroc a fait du programme vert l’une des grandes priorités des actions de développement qu’il mène dans le but d’établir une économie résiliente et solide, source d’opportunités pour les populations vulnérables », a expliqué Simon Gray, Directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Maghreb. « Le programme donnera lieu à l’adoption de pratiques agricoles durables et au développement de nouveaux secteurs comme l’écotourisme et l’aquaculture, qui offrent la possibilité de créer des emplois et de diversifier les sources de revenus dans les zones rurales où vivent 70 % des Marocains pauvres. »
Le Maroc est parvenu dans une certaine mesure à abaisser les niveaux de pauvreté absolue, mais les populations restent très vulnérables, en particulier dans les zones rurales. Il est nécessaire d’avoir des opportunités d’emplois dans les secteurs comme l’agriculture et la pêche, qui sont à l’origine d’environ 20 % du PIB marocain et qui se heurtent à des contraintes au niveau de la gestion des ressources, pour atténuer les pressions exercées sur les actifs naturels, créer des emplois et contribuer à la diversification des sources de revenus.
Le programme améliorera la gestion du patrimoine côtier et marin pour atténuer les pressions croissantes qui s’exercent sur les côtes marocaines. La gestion des ressources en eau pose un défi fondamental pour le Maroc, et le programme permettra de réguler les prélèvements d’eau souterraine et d’améliorer la Loi sur l’eau actuelle.
Le Maroc s’est fixé un ambitieux objectif, qui consiste à porter à 42 % la puissance installée générée par des énergies renouvelables à l’horizon 2020, et il a récemment commencé à réduire les subventions à l’énergie. Il a fait de la viabilité des stocks de poissons l’un des principes fondamentaux de sa stratégie pour la pêche, Halieutis, et placé le patrimoine naturel comme actif stratégique pour le secteur du tourisme, notamment dans les régions rurales et côtières. Le changement climatique influence déjà les grandes décisions concernant les stratégies et les investissements, en particulier dans les domaines de l’agriculture et de la gestion des ressources en eau.
Le programme appuie une série de mesures visant à réduire les niveaux de pollution dans le pays, la dépendance par rapport aux combustibles fossiles et l’enveloppe totale affectée aux subventions à l’énergie. Toutes les mesures prises dans le cadre de la politique de croissance verte sont fondées, non seulement sur leurs aspects environnementaux, mais aussi sur l’impact social et économique qu’elles auront sur la population, en particulier dans les zones rurales qui sont fondamentalement tributaires du patrimoine naturel. Le projet abordera cette dimension en appuyant des secteurs novateurs comme l’écotourisme et l’aquaculture, contribuant ainsi à créer des emplois pour les populations les plus vulnérables des zones rurales.
« Il est nécessaire de procéder à des arbitrages pour assurer la viabilité de l’environnement, mais le Maroc affiche souvent une vision à long terme », a noté Andrea Liverani, Chef de l’équipe de la Banque mondiale. « Le passage à une croissance verte est le fruit d’un programme stratégique conçu dans le pays, auquel adhèrent fondamentalement les décideurs. La série des prêts à l’appui de la politique de développement soutient les priorités et complète l’appui global fourni par la Banque mondiale dans des domaines comme l’énergie, l’eau et l’agriculture. »