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COMMUNIQUÉS DE PRESSE

Malgré des progrès encourageants, les maladies infantiles représentent encore une menace grave en Afrique subsaharienne

04 septembre 2013



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WASHINGTON, le 4 septembre 2013 –  La diarrhée et la pneumonie font moins de victimes chez les enfants en Afrique subsaharienne, mais ces maladies restent les principales causes de mortalité et de morbidité infantiles dans la plupart des pays africains, selon un nouveau rapport publié aujourd'hui.

Les pertes de santé dues aux maladies diarrhéiques ont diminué de 34 % entre 1990 et 2010, les infections des voies respiratoires inférieures (IVRI) telles que la pneumonie ont reculé de 22 % et la malnutrition protéo-énergétique a décliné de 17 %. Plusieurs pays ont enregistré des progrès spectaculaires durant cette période, comme le Malawi (recul des maladies diarrhéiques de 65 %), le Burundi (recul des IVRI de 44 %) et le Bénin (recul de la rougeole de 84 %).

Le paludisme et le VIH/sida étaient les principales causes de décès précoce et d’incapacité dans la région en 2010. Mais certains pays ont réalisé des progrès sensibles au cours des dernières années. Entre 2000 et 2010, la proportion d’années de vie en bonne santé perdues à cause du paludisme a diminué de 56 % au Rwanda, et la proportion de décès précoces et d’incapacités liés au VIH/sida a diminué de 66 % au Botswana.

Ce sont là quelques-uns des résultats présentés dans un nouveau rapport de la Banque mondiale et de l’Institut des mesures et évaluations de la santé (Institute for Health Metrics and Evaluation – IHME) publié aujourd’hui sous le titre The Global Burden of Disease: Generating Evidence, Guiding Policy – Sub-Saharan Africa Regional Edition (La charge mondiale de la morbidité : production de données factuelles, orientation des politiques – Ėdition régionale pour l’Afrique subsaharienne).

« Compte tenu des mutations rapides de la charge de morbidité, les populations pauvres des pays à faible revenu ou à revenu intermédiaire risquent de ne pas avoir accès à des services adéquats et de sombrer dans la misère à cause de leurs dépenses de santé », explique Timothy Evans, Directeur du Département Santé, nutrition et population du Groupe de la Banque mondiale. « Les données présentées dans ces nouveaux rapports sont une précieuse ressource pour les responsables des pays qui s’efforcent  d’améliorer la santé de leurs populations, de leurs communautés et de leurs économies grâce à la couverture maladie universelle. »

Selon le rapport, les carences nutritionnelles sont la principale cause d’incapacité chez les enfants, les troubles mentaux et comportementaux sont la principale cause de morbidité chez les adolescents et les jeunes adultes, et les troubles musculosquelettiques sont le principal facteur d’incapacité chez les adultes.

Dans les pays de la région à revenu élevé ou intermédiaire, les maladies non transmissibles représentent une menace grave pour la santé. Entre 1990 et 2010, les accidents vasculaires cérébraux, la dépression, le diabète et les cardiopathies ischémiques (ou coronaropathies) ont causé beaucoup plus de décès précoces et d’incapacités (progression de 31 %, 61 %, 88 % et 37 % respectivement). Avec l’accélération de la croissance économique dans la région, la mortalité précoce et la morbidité liées aux accidents de la route ont progressé de 76 % entre 1990 et 2010.  Les pertes de santé liées à la violence interpersonnelle ont également augmenté, notamment en République démocratique du Congo et au Lesotho.

« La situation dans le secteur de la santé prend une tournure imprévue en Afrique subsaharienne », a déclaré le Dr Christopher Murray, Directeur de l’IHME et auteur principal de l’étude sur la charge mondiale de la morbidité. « S’il reste important de faire face aux maladies chroniques et à certaines maladies non transmissibles, la population de l’Afrique subsaharienne est aujourd’hui exposée à de nouvelles maladies qui ne sont pas fatales mais n’en sont pas moins invalidantes ».

Le rapport décrit également l’évolution des principaux facteurs de risque qui causent le plus d’incapacités dans la région. La malnutrition et la pollution de l’air à l’intérieur des habitations figurent parmi les principales causes de décès précoce et d’incapacité.

On trouvera les conclusions détaillées de l’étude sur l’Afrique subsaharienne, par pays, dans une série de fiches nationales et outils de visualisation des données qui sont publiés en ligne

 

Le Groupe de la Banque mondiale et le secteur santé, nutrition et population

Le Groupe de la Banque mondiale apporte aux pays en développement une aide financière et technique cruciale pour mettre fin à l’extrême pauvreté et promouvoir une prospérité partagée. Il fournit des ressources financières, des analyses pointues et des conseils qui aident les pays à élargir l’accès à des soins de santé abordables et de qualité, à empêcher les gens de sombrer dans la pauvreté ou de s’appauvrir à cause de la maladie, et à promouvoir l’investissement dans tous les secteurs qui sont les piliers d’une société saine.

L’Institut des mesures et évaluations de la santé

L’Institut des mesures et évaluations de la santé (Institute for Health Metrics and Evaluation - IHME) est un organisme de recherche en santé mondiale qui fait partie de l’Université de Washington. Il fournit des mesures rigoureuses et comparables des problèmes de santé les plus importants mondialement et évalue les stratégies utilisées pour y faire face. L’Institut assure une large diffusion de ces informations pour que les responsables disposent des données factuelles dont ils ont besoin pour décider en connaissance de cause comment allouer les ressources afin d’améliorer au mieux la santé des populations.

Contacts médias
For World Bank Group
Melanie Mayhew
Téléphone : +1 (202) 459 7115
mmayhew1@worldbank.org
For IHME
Rhonda Stewart
Téléphone : +1 (206) 897 2863
stewartr@uw.edu


COMMUNIQUÉ DE PRESSE N° :
2014/057/HDN

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