WASHINGTON, le 23 mai 2013 – Le Conseil des administrateurs de la Banque Mondiale a approuvé l’octroi d’un crédit de 50 millions de dollars afin d’aider le Burkina Faso à lutter contre la pauvreté et augmenter la stabilité sociale, en donnant à ses jeunes au chômage ou sous-employés la possibilité d’accéder à des emplois temporaires ainsi qu’à des formations professionnelles.
Le projet d’Accès à l’Emploi et de Développement des Compétences des Jeunes du Burkina Faso bénéficiera directement à plus de 46 000 jeunes, dont certains habitent les deux principales villes d’Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, lesquelles connaissent de nos jours un taux de chômage particulièrement élevé de 20 %, ainsi que dans d’autres capitales régionales.
Selon Mercy Tembon, chef-pays de la Banque Mondiale pour le Burkina Faso, « Grâce à la formation des jeunes, ce projet s’attaque directement au déficit grave en matière de compétences du Burkina Faso, lequel freine actuellement le progrès économique. Développer les compétences de la main-d’œuvre est une condition nécessaire pour permettre au pays de diversifier son économie, d’être moins dépendant de seulement un ou deux secteurs et, sur le long terme, d’atteindre le type de croissance économique solide et durable qui bénéficiera à l’ensemble des citoyens et stimulera une prospérité générale ».
Financé par l’Association internationale de développement (IDA*) de la Banque Mondiale, ce projet sera axé sur les jeunes qui ont reçu peu ou aucune d’éducation et qui sont sans emploi à l’heure actuelle. Les différentes activités couvertes par le projet comprennent la création d’emplois dans le secteur des travaux publics, tels que la construction de routes, les missions d’apprentissage au sein de communautés tant rurales qu’urbaines, la construction de centres de formation professionnelle, ainsi que la formation et l’accompagnement des jeunes entrepreneurs.
Selon Hamoud Abdel Wedoud Kamil, chef de groupe de travail pour le projet à la Banque Mondiale, « Offrir des opportunités d’emplois et des formations professionnelles aux jeunes du Burkina Faso s’inscrit directement dans la stratégie du gouvernement visant à accélérer la croissance et assurer un développement durable. À travers ce projet, des milliers de jeunes gens issus de familles vulnérables seront en mesure de sortir de la pauvreté ».
* L’Association internationale de développement (IDA), une institution de la Banque mondiale fondée en 1960, est chargée d’aider les pays les plus pauvres du monde en leur accordant des prêts (appelés crédits) et des subventions pour la mise en œuvre de projets et de programmes de nature à stimuler la croissance économique, à atténuer les inégalités et à améliorer les conditions de vie des populations. L’IDA est l’un des principaux bailleurs d’aide aux 82 pays les plus déshérités de la planète, dont 40 se trouvent en Afrique. Les ressources de l’IDA apportent un changement positif dans la vie de 2,5 milliards de personnes vivant avec moins de deux dollars par jour. Depuis 1960, l’IDA a soutenu des activités dans 108 pays. Le volume annuel de ses engagements est en constante augmentation et a représenté en moyenne 15 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 50 % de ce montant environ étant destiné à l’Afrique.