WASHINGTON, le 30 avril 2013 – Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a examiné aujourd’hui une nouvelle Stratégie de partenariat national sur quatre ans pour le Niger, laquelle est axée sur un renforcement de l’environnement commercial et de la croissance de l’investissement, une stimulation de la performance de l’agriculture et un renouvellement de l’infrastructure et des services de base. La création d’emplois, l’amélioration de l’accès à l’éducation et l’accroissement des possibilités pour les femmes constituent trois objectifs plurisectoriels clés.
Le Conseil a également approuvé un crédit de 50 millions de dollars pour le Deuxième projet de crédit pour une croissance partagée, et de 30 millions de dollars pour le Projet de développement des compétences pour la croissance du Niger. Les deux projets soutiennent les nouvelles SPN et sont financés par l’Association internationale de développement (IDA)*.
« Notre nouvelle stratégie de partenariat est le reflet de l’engagement de la Banque à aider le Niger dans la poursuite de la mise en œuvre de son programme de sortie de crise et de prendre des mesures visant à encourager davantage la croissance et réduire la pauvreté dans le but d’atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement », a déclaré Ousmane Diagana, Directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Niger. « L’augmentation de la production dans les secteurs du pétrole et de l’uranium, la revitalisation du secteur agricole, l’augmentation de l’investissement public et privé ainsi qu’un accès plus large à la formation en matière d’éducation et d’emploi sont essentiels à la reprise. »
La nouvelle SPN sur quatre ans prévoit des financements d’environ 311,3 millions de dollars pour les deux premières années avec un financement total d’environ 654 millions de dollars.
La nouvelle stratégie est alignée sur le Plan gouvernemental 2012 pour le développement économique et social. Le premier pilier de la SPN souligne la compétitivité du Niger et la stratégie de diversification économique tout en se concentrant sur l’exploitation des chaînes de valeur spécifiques afin de bénéficier des investissements dans les secteurs minier et pétrolier par le biais d’une retenue d’une plus grande valeur ajoutée dans les secteurs où le Niger dispose d’un avantage comparatif (par exemple, la boucherie et les exportations de viande). Le second pilier de la SPN met l’accent sur la vulnérabilité et la manière d’y remédier par des interventions plurisectorielles, y compris au niveau de la population, la santé et l’éducation.
Le deuxième Projet de crédit pour une croissance partagée de 50 millions de dollars est destiné à stimuler la croissance économique par l’amélioration de l’environnement commercial et des réformes du secteur agricole. Le projet soutient également des réformes clés visant à renforcer les systèmes de passation des marchés et la gestion financière dans le secteur public.
« La diversification de l’économie et le renforcement du secteur agricole sont essentiels pour favoriser la résistance du Niger aux chocs météorologiques et à l’évolution de la demande mondiale de ses exportations d’uranium », a déclaré Robert Johann Utz, Chef d’équipe spéciale de la Banque mondiale pour le projet. « Le soutien au renforcement de l’économie et de la production agricole apportera la sécurité alimentaire et de meilleurs moyens de subsistance aux habitants du Niger. Le renforcement des systèmes de gestion des finances publiques est essentiel pour assurer que les recettes provenant des secteurs de l’uranium et du pétrole contribuent efficacement aux ambitieux plans gouvernementaux en matière d’amélioration de l’infrastructure publique et de la prestation des services. »
Le projet de développement des compétences pour la croissance du Niger de 30 millions de dollars est étroitement en phase avec la nouvelle Stratégie de partenariat national et apportera un large soutien à plus de 10 000 jeunes dans le pays.
Le projet vise à rendre la formation technique et professionnelle formelle plus pertinente et efficace, en particulier dans les secteurs du génie civil et de la construction, de la transformation de la viande, du cuir, et du tourisme. Il aidera également les jeunes ne fréquentant pas l’école à acquérir des compétences à court terme et obtenir ainsi des apprentissages dans les sociétés installées en zones urbaines et rurales.
« Notre principal objectif est de soutenir les jeunes vulnérables du Niger qui essaient d’obtenir de meilleurs emplois et d’aider leurs familles à sortir de la pauvreté », a déclaré Chef d’équipe spéciale de la Banque mondiale pour le projet. « Le renforcement des capacités contribuera également à diversifier l’économie du Niger et en fin de compte à stimuler sa croissance économique. »
* L’Association internationale de développement (IDA), une institution de la Banque mondiale fondée en 1960, est chargée d’aider les pays les plus pauvres du monde en leur accordant des prêts (appelés crédits) et des subventions pour la mise en œuvre de projets et de programmes de nature à stimuler la croissance économique, à atténuer les inégalités et à améliorer les conditions de vie des populations. L’’IDA est l’un des principaux bailleurs d’aide aux 81 pays les plus déshérités de la planète, dont 39 se trouvent en Afrique. Les ressources de l’IDA apportent un changement positif dans la vie de 2,5 milliards de personnes vivant avec moins de deux dollars par jour. Depuis 1960, l’IDA a soutenu des activités dans 108 pays. Le volume annuel de ses engagements est en constante augmentation et a représenté en moyenne 15 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 50 % de ce montant environ étant destiné à l’Afrique.