WASHINGTON, le 2 janvier 2013 – Le Fonds pour la transition dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA) vient de recevoir une dotation de 37,7 millions de dollars du Canada, de la France et du Royaume-Uni en appui à la gouvernance, à une croissance durable et à la création d’emplois pour la jeunesse.
Le Fonds pour la transition, abondé par des dons et administré par la Banque mondiale, a été institué par le Partenariat de Deauville et lancé lors des Assemblées annuelles de la Banque mondiale et du FMI, à Tokyo, en octobre dernier. Il a pour objectif d’aider les pays arabes en transition — soit, plus précisément actuellement, la Jordanie, l’Égypte, la Libye, le Maroc, la Tunisie et le Yémen — à renforcer leurs institutions et à mettre en œuvre des politiques cruciales dans les domaines suivants : gouvernance économique, commerce, investissement, intégration, développement sans exclus et création d’emplois.
« En cette période de changements historiques, le champ d’action du Fonds pour la transition n’est pas figé afin d’assurer une réactivité optimale aux attentes des populations et de pouvoir accompagner, au besoin sur plusieurs années, la mise en place des réformes », a déclaré Jonathan Walters, secrétaire exécutif du Comité de pilotage à la Banque mondiale. « Le Fonds pour la transition fournit des dons destinés à aider les gouvernements à introduire les réformes économiques et de gouvernance qui transformeront le quotidien des habitants. Il peut intervenir aux côtés de tout organisme public œuvrant aux réformes, des collectivités locales au système judiciaire en passant par les parlements, les entreprises et les ministères. »
Le Comité de pilotage du Fonds pour la transition a tenu sa réunion inaugurale à Amman le 11 décembre dernier et approuvé sa première subvention de 1,5 million de dollars en appui à l’amélioration des performances des acteurs responsables du secteur de l’eau en Jordanie. Ce projet contribuera à constituer des capacités techniques durables au sein de l’Autorité jordanienne de l’eau (WAJ) et de la Yarmouk Water Company. Il posera aussi les jalons d’une participation du secteur privé à la gestion des services locaux de l’eau. Il sera mis en œuvre par la WAJ avec le soutien de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement.
Les engagements actuels des donateurs atteignent quelque 165 millions de dollars, pour un objectif global de 250 millions. En plus des contributions déjà reçues, l’Arabie saoudite, les États-Unis, le Japon, le Koweït, le Qatar et la Russie ont confirmé leurs promesses.
Le Fonds pour la transition associe pays du G8, pays du Golfe, partenaires régionaux et institutions financières internationales et régionales dans l’optique de soutenir les aspirations au changement des peuples et des gouvernements en transition de la région MENA. Dès l’entrée en vigueur des accords, les organismes publics et les parlements des pays en transition pourront s’associer avec la Banque africaine de développement, le Fonds arabe pour le développement économique et social, le Fonds monétaire arabe, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, la Banque européenne d’investissement, la Société financière internationale, le Fonds monétaire international, la Banque islamique de développement, l’Organisation de coopération et de développement économiques, le Fonds de l’OPEP pour le développement international ou la Banque mondiale.