Un appui de 900 millions de dollars sur les quatre prochaines années devrait contribuer à jeter les bases d’une croissance durable
WASHINGTON, le 18 décembre 2012 – Le soutien qu’apportera le Groupe de la Banque mondiale à l’Iraq au cours des quatre prochaines années sera axé sur la création d’emplois, l’inclusion sociale et le renforcement des institutions. La stratégie de partenariat-pays, qui a été examinée aujourd’hui par le Conseil des Administrateurs de la Banque mondiale, est un cadre d’engagement sur quatre ans, assorti d’un appui programmé de 900 millions de dollars à l’Iraq.
Cette stratégie va aider l’Iraq à gérer ses propres ressources avec davantage d’efficience et d’efficacité, et encouragera la diversification de son économie, ainsi que la croissance du secteur privé, au bénéfice de tous les citoyens.
« L’Iraq ouvre un nouveau chapitre de son histoire, déjà ancienne et riche, déclare Ferid Belhaj, directeur des opérations de la Banque mondiale pour l’Iraq, la Syrie, l’Iran, le Liban et la Jordanie. Dans ce chapitre, la population prime et l’immense potentiel humain du pays, ses vastes ressources naturelles et sa situation géographique stratégique seront au cœur de son redressement socio-économique. »
Cette stratégie a été élaborée avec le gouvernement iraquien, sur la base de consultations auprès de diverses parties prenantes : administrations régionales et locales, secteur privé, groupements de la société civile, cercles universitaires et communauté des donateurs. Ces discussions ont mis en avant la nécessité de diversifier l’économie, de renforcer les institutions et d’améliorer la prestation de services élémentaires pour la population.
« C’est la toute première stratégie de partenariat-pays complète entre la Banque mondiale et le gouvernement iraquien, fait observer Ferid Belhaj. Elle permettra à la Banque mondiale d’aligner son programme d’appui, au cours quatre prochaines années, sur le plan de développement national qu’ont élaboré les pouvoirs publics. »
Ayant souffert de conflits, l’Iraq reste fragile, et son économie est dominée par un vaste secteur public, héritage de la centralisation. La gestion adéquate de l’immense manne pétrolière du pays et de ses ressources humaines, conjuguée à un climat d’investissement propice et efficient, sera la clé d’une croissance inclusive et de la création d’emplois. La stratégie de la Banque est axée sur l’amélioration de la gouvernance et sur l’inclusion sociale, et encourage, dans le même temps, la diversification économique aux fins d’une prospérité partagée entre tous les citoyens, en accordant une importance particulière à l’inclusion des femmes.
« Le gouvernement iraquien a ici une excellente occasion de jeter les bases d’un Iraq moderne et prospère, dans lequel tous les citoyens peuvent bénéficier de la richesse générée par les abondantes réserves pétrolières du pays et d’une économie solide et diversifiée », relève Marie-Hélène Bricknell, représentante spéciale de la Banque mondiale pour l’Iraq.
Cette stratégie a été élaborée conjointement par la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), l’Association internationale de développement (IDA), la Société financière internationale (IFC, la branche du Groupe de la Banque mondiale pour le secteur privé) et l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA, la branche du Groupe de la Banque mondiale qui assure les investissements contre les risques politiques). Grâce à sa flexibilité intrinsèque et à sa capacité à s’adapter à l’évolution des réalités sur le terrain, cette stratégie va guider les opérations du Groupe de la Banque mondiale en Iraq jusqu’en 2016.
« Le soutien aux efforts de diversification de l’Iraq via une participation accrue du secteur privé jouera un rôle critique dans les mesures destinées à placer le pays sur la trajectoire d’une croissance durable et à créer des emplois, explique Mouayed Makhlouf, directeur régional de l’IFC pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord. L’IFC prévoit de multiplier ses services d’investissement et de conseil en Iraq, et nous percevons un vaste potentiel d’expansion des affaires dans le pays, surtout si la situation continue de s’améliorer en termes de sécurité. » L’IFC a ouvert un bureau à Bagdad en septembre 2011 et envisage d’étoffer sa présence sur le terrain au cours des quatre prochaines années.
Izumi Kobayashi, vice-présidente exécutive de la MIGA, s’est récemment rendue en Iraq pour discuter de la manière dont la MIGA pouvait aider à attirer les partenaires techniques étrangers et leur expertise vers les secteurs de l’industrie, de la banque et des services. « La MIGA revêt une importance cruciale car elle aide les pays affectés par un conflit à attirer l’investissement direct étranger, souligne Izumi Kobayashi. Certes, l’Iraq a de nombreuses difficultés à résoudre à court terme, mais il présente un potentiel considérable pour les investisseurs en quête d’opportunités sur les marchés-frontières. »