WASHINGTON, le 18 octobre 2012 – Le Conseil de la Banque mondiale a approuvé une subvention de 10 millions de dollars en vue d’améliorer les locaux de formation existants et de pouvoir accueillir un plus grand nombre d’étudiants à l’Institut International d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement (2iE) à Ouagadougou, au Burkina Faso.
Le 2iE pourra accueillir jusqu’à 2 500 étudiants d’ici 2015, comparé à 650 seulement en 2009. L’institut fera office de « centre régional de l’excellence » pour les étudiants de 36 pays et contribuera à combler le besoin d’un plus grand nombre d’ingénieurs dans les domaines de l’eau, de l’énergie, de l’environnement et de l’infrastructure en Afrique. Plus particulièrement, 93 pour cent des jeunes diplômés du 2iE trouvent un emploi dans les six mois après leur sortie de l’école, preuve que leurs qualifications sont vivement recherchées et correspondent de près aux besoins du marché.
La Banque mondiale, qui œuvre à l’amélioration de la compétitivité et à la création d’emplois dans les diverses économies africaines, aide actuellement le 2iE à acquérir son autonomie financière en agrandissant ses locaux et en attirant un plus grand nombre d’étudiants provenant de pays extérieurs à l’Afrique francophone.
« Des centres régionaux de l’excellence comme le 2iE contribueront à résorber un cruel déficit alors que l’Afrique cherche à s’adjoindre des professionnels compétents afin de stimuler l'innovation et la productivité au sein de ses économies en cours de diversification », déclare Madani M. Tall, directeur des opérations de la Banque mondiale au Burkina Faso. « Doter les jeunes gens de compétences de pointe aura des répercussions d’une portée considérable sur l’emploi, la création d’entreprise et la prospérité à travers le continent. »
L’institut se consacre en priorité à certains des besoins les plus pressants de l’Afrique − la sécurité alimentaire, le changement climatique, une énergie à un coût raisonnable, le développement urbain − en concentrant ses efforts sur un développement économique durable. Cette année, les étudiants du 2iE ont décroché un prix de l’esprit d’entreprise décerné par la University of California at Berkeley pour « FasoProt », une poudre bon marché et à haute valeur nutritive préparée à partir de produits locaux et susceptible de soulager les problèmes de malnutrition et de pauvreté rurale.
Avec l’appui de la Banque mondiale et de plusieurs autres partenaires de développement, le 2iE s’est bâti en quatre ans à peine une réputation solide d’institut d’enseignement supérieur et de recherche formant des ingénieurs de classe mondiale, parmi lesquels 20 pour cent sont des femmes. Treize de ses programmes de maîtrise satisfont d’ores et déjà aux normes internationales de qualité définies par la Commission des Titres d’ingénieur (CTI) française.