Washington, le 3 juillet 2012 – L’activité de la Banque mondiale en Tunisie au cours des deux prochaines années sera axée sur la création d’emplois et la reprise économique, ainsi que sur l’aide à des réformes visant à encourager la participation des citoyens et à rendre le gouvernement plus transparent et plus responsable. Cette nouvelle approche annoncée aujourd’hui a été conçue pour aider la Tunisie alors qu’elle se trouve à un moment crucial de sa transition politique.
« Avec une constitution à rédiger et un nouveau contrat social à définir, la Tunisie est à un tournant déterminant de son histoire », a déclaré le directeur des opérations de la Banque mondiale au Maghreb, Simon Gray. « Notre but est d’aider la Tunisie à créer un environnement favorable à ce processus en répondant aux besoins immédiats liés à la reprise économique afin de créer des emplois pour les citoyens tunisiens, quelle que soit la région du pays dans laquelle ils vivent. »
La Note de stratégie intérimaire (ISN), dont les membres du Conseil des administrateurs de la Banque mondiale ont discuté aujourd’hui, a été préparée conjointement par la Société financière internationale (IFC), avec la collaboration de l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA). Elle s’appuie sur des consultations exhaustives auprès des autorités intérimaires, des organisations de la société civile, des groupes de jeunes et de femmes, ainsi que du secteur privé.
La Note de stratégie intérimaire orientera l’engagement du Groupe de la Banque mondiale pendant la période au cours de laquelle l’assemblée législative de ce pays rédigera une constitution et organisera des élections. Une Stratégie de partenariat national complète sera préparée suite aux élections pour veiller à ce que les programmes qu’elle soutient soient pleinement alignés avec les priorités du nouveau gouvernement. En tant qu’instrument temporaire, la Note de stratégie intérimaire fournit la souplesse nécessaire pour permettre à la Banque mondiale d’ajuster sa stratégie afin de pouvoir répondre aux nouvelles demandes et aux circonstances changeantes d’un environnement en évolution rapide.
« Nous nous réjouissons de l’excellent partenariat que nous avons forgé avec le gouvernement, la société civile, le secteur privé et les autres parties prenantes dans le but de concevoir cette stratégie novatrice afin de pouvoir aider la Tunisie à établir les fondations nécessaires à la création d’emplois et à une croissance propulsée par le secteur privé », a affirmé la représentante résidente de la Banque mondiale en Tunisie, Eileen Murray. « La Tunisie est idéalement positionnée pour relever les défis auxquels elle se trouve confrontée, et la Banque mondiale fera de son mieux pour soutenir le pays alors qu’il s’engage dans une nouvelle voie. »
La Note de stratégie intérimaire met l’accent sur trois principaux domaines d’intervention : Le premier domaine vise à établir les fondations pour un retour à une croissance durable et à la création d’emplois. Les programmes dans ce domaine auront pour objectif de restaurer la confiance des investisseurs à court terme et d’accroître l’activité dans le secteur privé à plus long terme. Le deuxième domaine porte sur la promotion et l’inclusion économique, en améliorant l’accès aux services de base pour les communautés mal desservies, et sur l’efficacité des programmes relatifs aux filets de sécurité sociale. Le troisième domaine sera centré sur le renforcement de la gouvernance par l’amélioration de l’accès à l’information publique en tant que base pour une responsabilité sociale accrue et une transparence plus poussée.
Une priorité commune à ces trois domaines et intégrée dans tous les programmes de la Banque mondiale sera de maintenir et de renforcer le rôle des femmes tunisiennes tout au long de la transition politique. La poursuite d’activités de sensibilisation demeure également une priorité. Les consultations exhaustives réalisées lors de la préparation de la Note de stratégie intérimaire et les diverses relations nouées serviront de base à la participation de nouvelles parties prenantes dans les mois à venir.
« L’IFC a augmenté sa participation, joué un rôle catalyseur dans l’appui du secteur privé de la Tunisie depuis janvier 2011 et a établi une présence pour la première fois à Tunis. Nous espérons pouvoir maintenir cette tendance positive pendant toute la période de la Note de stratégie intérimaire », a déclaré Mouayed Makhlouf, le directeur régional de l’IFC pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.
Cette nouvelle Note de stratégie intérimaire remplace la Stratégie de partenariat national pour la période de 2010 à 2013, laquelle devait être révisée pour répondre aux besoins post-révolution de la Tunisie.