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COMMUNIQUÉS DE PRESSE

Shakira et la Banque mondiale lancent une initiative de 300 millions de dollars pour la petite enfance

22 février 2010




WASHINGTON DC, 22 février 2010 – L’artiste récompensée par un Grammy Award, Shakira, et le président du groupe de la Banque mondiale, Robert B. Zoellick, ont lancé ce jour une initiative conjointe d’un montant de 300 millions de dollars en vue de l’expansion des programmes de développement de la petite enfance en Amérique latine et dans les Caraïbes.

La « Early Childhood Initiative : An investment for life » (Initiative pour la petite enfance : un investissement pour la vie) cherche à concentrer les politiques rentables et les ressources dans la région, tout en mobilisant l’appui des populations en vue d’accroître les possibilités offertes à leurs jeunes concitoyens et, ainsi, d’aider à résorber les profondes inégalités, a dit Zoellick pendant la cérémonie de signature de l’accord de partenariat entre la Fondation ALAS de Shakira, Earth Institute de Columbia University et la Banque mondiale, qui s’est tenue au siège de la Banque à Washington D.C.

Les programmes de développement de la petite enfance (DPE) mettent à la disposition des enfants une nutrition adéquate, des soins de santé et un environnement stimulant, de leur conception jusqu’à l’âge de six ans – une période de développement cruciale pour qu’un enfant réalise son plein potentiel. Cette initiative contribuera à l’expansion des programmes de DPE dans une région où 9 millions d’enfants de moins de 5 ans soufrent de malnutrition chronique et 22 millions d’enfants n’ont pas accès à une prise en charge précoce.

« Si nous voulons bâtir un monde meilleur, nous devons donner aux enfants la chance de vivre mieux, indépendamment du lieu de leur naissance ou des difficultés qu’ils rencontrent. En permettant à chaque enfant de bien débuter dans la vie, nous améliorons notre avenir à tous », a dit Shakira aux 100 personnalités présentes, parmi lesquelles des ambassadeurs d’Amérique latine et des Caraïbes, des responsables du secteur de l’éducation, ainsi que des représentants d’autres organisations internationales.

L’artiste colombienne est une grande avocate de la cause des enfants et la fondatrice d’ALAS, une coalition d’artistes et d’hommes d’affaires latino-américains qui milite pour l’adoption de programmes intégrés de DPE dans la région.

Cette initiative révolutionnaire offrira 300 millions de dollars au cours des deux prochaines années sous forme de prêts, de dons et de concours à des fonds fiduciaires, ainsi que d’assistance technique, pour l’élaboration et la mise en œuvre de politiques de DPE en Amérique latine et dans les Caraïbes. Elle grossira aussi une communauté de pratiques d’apprentissage pour l’échange de connaissances et d’expériences.

« ALAS – et Shakira en particulier – ont énormément contribué à mettre le jeune enfant au cœur des priorités des politiques publiques en Amérique latine », a dit Zoellick. « Nous nous réjouissons de collaborer avec elle, ALAS et Earth Institute pour apporter espoir et opportunités aux enfants qui méritent un avenir meilleur. »

Zoellick et Shakira ont expliqué que les investissements dans les programmes de DPE sont parmi les plus efficaces et les plus rentables qu’un pays puisse réaliser. En effet, les enfants sont en meilleure santé et présentent de meilleurs résultats scolaires, avec une productivité et des revenus plus importants plus tard. Ils ont fait remarquer que des interventions tardives pendant la jeune enfance sont difficiles et coûteuses à corriger plus tard dans la vie, comme l’illustre la récente publication de la Banque intitulée The Promise for Early Childhood Development in Latin America.

En citant la réaction d’urgence en faveur d’Haïti comme un exemple approprié de collaboration avec des partenaires, Zoellick a affirmé que les initiatives de DPE joueraient un rôle clé dans la reconstruction d’Haïti, où l’attention sera accordée à la reconstruction non seulement de l’infrastructure du pays, mais aussi du potentiel de ses populations. Il a souligné l’importance de la collaboration avec l’UNICEF, l’UNESCO et le Programme alimentaire mondial, entre autres, pour apporter une aide d’urgence aux enfants haïtiens et atténuer l’impact à long terme du séisme du 12 janvier sur une génération entière de Haïtiens.

L’un des premiers programmes de cette initiative sera un partenariat avec l’organisme public mexicain CONAFE pour offrir une formation aux parents et travailleurs sociaux afin d’améliorer leurs compétences et pratiques en ce qui concerne la prise en charge des enfants de 0 à 4 ans. Cette initiative se concentrera sur les 172 municipalités les plus pauvres du Mexique, qui sont situées pour la plupart dans les États du sud.

Outre l’octroi de fonds aux pays participants, la Early Chidhood Initiative travaillera avec le Secrétariat de l’OCDE pour l’Amérique latine et les Caraïbes, un projet d’ALAS, Earth Institute, et les Gouvernements mexicain, colombien, chilien, panaméen, paraguayen et argentin pour concevoir de bonnes pratiques et identifier des projets pilotes prometteurs pour les enfants de moins de 6 ans. Le résultat de ce travail sera présenté au Sommet sur les Objectifs de développement pour le Millénaire de l’ONU de septembre et au Sommet des Chefs d’États Ibéro-américains de Novembre à Mar del Plata, Argentine.

Au cours des 20 dernières années, la Banque mondiale a aidé les gouvernements de plus de 50 pays à investir dans le développement de la petite enfance. En Amérique latine et dans les Caraïbes, la Banque a financé plus de 30 projets de DPE, y compris l’assistance technique, la recherche et des programmes. La Banque mondiale estime qu’actuellement, les initiatives d’investissement public et privé en DPE prennent entre 1 et 12 % environ des dépenses totales des pays de la région pour l’éducation.

Note aux rédacteurs :

  • En 2009, en partenariat avec Earth Institute de Columbia University, ALAS a créé le Secrétariat du DPE pour l’Amérique latine et les Caraïbes avec des délégués d’organisations internationales et des représentants des Gouvernements chilien, colombien, mexicain, argentin, panaméen et paraguayen. En décembre dernier, Shakira a pris la parole au 19ème Sommet Ibéro-américain aux côtés de l’économiste Jeffrey Sachs. Ensemble, ils ont obtenu l’engagement de faire de l’éducation du jeune enfant un sujet central du Sommet de cette année qui se tiendra à Mar del Plata, Argentine.
  • Shakira a créé la « Fundación Pies Descalzos » en 1995. Aujourd’hui, celle-ci aide 6 écoles de Colombie et plus de 6 000 élèves et leurs familles en leur offrant des repas nutritionnels, une éducation, des services d’aide psychologique ; il s’agit de familles qui ont toutes souffert de la pauvreté et ont été déplacées. En 2008, Shakira a crée la Barefoot Foundation, une organisation de type 501 C) 3) du Internal Revenue Code des États-Unis dédiée à l’éducation pour tous. En janvier 2010, la Barefoot Foundation et l’administrateur Howard Buffet ont annoncé qu’il était prévu de construire une école Barefoot à Haïti pour soutenir les efforts de relance.

Les autres initiatives de DPE de la Banque mondiale dans la région sont, entre autres :

Brésil : La Banque coopère avec des chercheurs du Brazil’s Institute for Applied Economic Research pour faire une évaluation des crèches publiques (destinées aux enfants de 0 à 4 ans) qui utilisent un système de loterie pour allouer des espaces limités dans des crèches municipales. Les premiers résultats montrent que ces crèches apportent une aide véritable aux mères sous pression. Un programme de politiques est en cours d’élaboration avec la municipalité de Rio pour soutenir les réformes des politiques de DPE.

Chili : En étroite collaboration avec un chercheur chilien local, la Banque élabore une note d’orientation à l’intention du ministère des Finances sur les dispositions institutionnelles appropriées pour investir dans le DPE. L’étude s’intéresse au cadre institutionnel pour soutenir, accréditer et assurer la qualité des services de DPE en mettant à disposition une analyse d’exemples de bonnes pratiques du monde entier pour illustrer une diversité d’approches pertinentes pour le contexte chilien.

Colombie : Les discussions préliminaires portent entre autres sur la fourniture de services de qualité pour le développement de la petite enfance aux familles pauvres de Colombie dans le cadre du programme d’assistance technique de la Banque mondiale pour la Colombie.

République dominicaine : Depuis 2002, la Banque a financé le projet de DPE (42 millions de dollars) en République dominicaine, augmentant la disponibilité de services éducatifs de qualité supérieure pour les jeunes enfants et créant des centres régionaux types pour l’éducation et la prise en charge de jeunes enfants. En outre, elle a soutenu plus de 60 sous-projets à travers un programme de subventions compétitives pour l’appui interinstitutionnel au développement de l’enfance.

Jamaïque : En Jamaïque, la Banque cofinance la mise en œuvre du Plan stratégique national pour le développement de la petite enfance. Plus précisément, ce plan améliore le suivi du développement des enfants, la surveillance des risques ménagers et les systèmes d’intervention rapide. Un autre domaine d’intervention clé est l’amélioration de la qualité des écoles et des structures d’accueil de jeunes enfants, ainsi que le renforcement des organisations et institutions travaillant pour la petite enfance.

Contacts médias
À Banque mondiale
Stevan Jackson
Téléphone : (202) 437 6295
sjackson@worldbank.org
À ALAS Foundation
Ruth Infarinato
Téléphone : (786) 267-0579
ruth.infarinato@fundacionalas.org


COMMUNIQUÉ DE PRESSE N° :
2010/264/LAC

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