WASHINGTON, le 18 novembre 2008 – Les administrateurs de la Banque mondiale ont approuvé aujourd’hui un don de 20 millions de dollars en faveur de la République d’Haïti pour financer les opérations de reconstruction et d’entretien d’urgence d’infrastructures essentielles détruites ou endommagées par les cyclones et les tempêtes tropicales qui ont balayé le pays en aout et septembre 2008.
« Il y a moins de six semaines, le Président de la Banque mondiale, M. Zoellick, a annoncé ce nouveau don d’urgence en faveur d’Haïti, et les administrateurs de l’institution l’ont approuvé en un temps record » a expliqué Yvonne Tsikata, directrice des opérations pour les Caraïbes à la Banque mondiale. « La Banque est déterminée à aider Haïti à reconstruire ses infrastructures essentielles endommagées par les cyclones et, surtout, à continuer d’aider le Président Préval et son équipe à exécuter le plan d’action de développement à moyen et long terme d’Haïti », a ajouté Mme Tsikata.
Le Projet de reconstruction d’urgence des ponts et de dévulnérabilisation permettra de rétablir l’accès à certains points cruciaux du système de transport haïtien et d’appuyer un processus de dévulnérabilisation en renforçant le système national haïtien de gestion des risques de catastrophes. Le projet atténuera l’impact négatif de phénomènes naturels futurs en formulant de meilleures normes techniques pour les ponts, en encourageant l’entretien préventif de l’infrastructure et en renforçant les capacités institutionnelles de base requises pour faire face à de nouvelles catastrophes.
Le projet appuiera plus particulièrement les activités suivantes :
- Reconstruction de ponts pour rétablir les voies de transport de base dans les régions dans lesquelles des ponts importants se sont effondrés. Cette composante financera rétroactivement la construction d’un certain nombre de traversées fluviales de secours utilisables lorsque le niveau des eaux est bas, permettra de reconstruire deux des quatre grands ponts endommagés (Mirabelais et Chalon), aidera le ministère des Travaux publics, Transports et Communications à acquérir un stock de ponts de secours en vue de futures catastrophes, et fournira une assistance ciblée sur les travaux de reconstruction de ponts financés par d’autres bailleurs de fonds.
- Financement des travaux de réparations et de consolidation de plusieurs ponts et routes endommagés ou affaiblis. Cette composante financera également les activités d’entretien courant réalisées au niveau des communautés.
- Activités de renforcement des capacités pour faciliter l’amélioration de l’entretien des ponts et la gestion des actifs, le suivi hydraulique et le renforcement des capacités institutionnelles du ministère des Travaux publics, Transports et Communications et de ses bureaux régionaux.
- Appui à la création d’un service de coordination et de redressement à la suite de catastrophes au sein du ministère de la Planification et de la Coopération externe. Fournir, à cette fin, une assistance technique pour renforcer les capacités de dévulnérabilisation du système national de gestion des risques de catastrophes, et pour poursuivre, dans le cadre d’une opération pilote, une approche plus intégrée de l’atténuation des catastrophes en procédant à des études stratégiques dans des zones à risques déterminées.
Dans le cadre de son aide au redressement d’urgence, la Banque mondiale accorde un don supplémentaire de 5 millions de dollars, financé par le biais du Fonds d’édification de l’État et de consolidation de la paix, au titre de l’approvisionnement en eau et de l’assainissement dans les zones rurales.
La Banque mondiale a approuvé des dons à hauteur de 240 millions de dollars en faveur d’Haïti depuis 2005, essentiellement par l’intermédiaire de l’Agence internationale de développement (IDA), qui est l’institution chargée de fournir des prêts ne portant pas intérêt et des dons aux pays à faible revenu. Ce montant comprend un récent don d’urgence d’un montant de 10 millions de dollars accordé pour aider les pouvoirs publics à faire face à la crise des prix alimentaires. Le montant total ne comprend ni le don supplémentaire approuvé aujourd’hui ni un montant de l’ordre de 14 millions de dollars constitué par les ressources de fonds fiduciaires investies en Haïti.