Permettre aux individus de réaliser leur potentiel
Placer les individus au cœur du développement et protéger les vies et les moyens de subsistance est le fondement même de la mission du Groupe de la Banque mondiale.
Quand les individus ont accès à une éducation, une formation, des services de santé et une protection sociale de qualité, et quand les femmes et les filles bénéficient des meilleures chances, les populations sont mieux armées pour échapper à la pauvreté et mener une vie productive. Elles sont aussi plus résilientes quand il s’agit de faire face aux aléas de la vie, aux pandémies ou aux chocs climatiques.
Avant les ravages causés partout dans le monde par la pandémie de COVID-19, l’indice de capital humain enregistrait des progrès constants, les plus grandes avancées étant à mettre au compte de plusieurs pays à faible revenu. Mais depuis, l’impact de la pandémie a été dévastateur pour un très grand nombre de personnes, notamment les plus pauvres et vulnérables. En 2020, l’extrême pauvreté dans le monde a augmenté pour la première fois en plus de vingt ans et près de 100 millions de personnes supplémentaires sont tombées dans l’extrême pauvreté. En outre, les niveaux d’inégalités déjà importants se sont encore creusés.
Avant la pandémie, les pays étaient déjà en butte à d’immenses difficultés pour améliorer les perspectives de leurs habitants. Aujourd’hui, la crise de la COVID-19 menace de provoquer de nouveaux reculs et de réduire à néant les progrès de capital humain durement acquis au cours de la dernière décennie. Une réalité s’impose : l'accès à des systèmes de santé, d'éducation et de protection sociale de qualité — et les opportunités qui découlent de ces investissements dans la population — souffre encore de profondes inégalités au sein et entre les pays.
Depuis le début de la pandémie, le Groupe de la Banque mondiale a mobilisé plus de 157 milliards de dollars pour faire face aux répercussions sanitaires, économiques et sociales de cette crise, déployant ainsi une riposte d’une ampleur sans précédent depuis sa création. Ces financements aident les pays à répondre à l'urgence sanitaire, renforcer les systèmes de santé, préserver et rétablir les apprentissages, protéger les personnes pauvres et vulnérables, soutenir les entreprises, créer des emplois et amorcer une reprise verte, résiliente et inclusive.
Les pays prennent ainsi des mesures pour que leurs populations bénéficient de meilleurs résultats dans tous ces domaines, avec le soutien de la Banque mondiale.
Investir dans la santé des populations en renforçant les systèmes sanitaires
La crise de la COVID-19 a mis à rude épreuve des systèmes de santé déjà très sollicités. Par endroits, la perturbation de services de santé maternelle essentiels et des programmes de vaccination des enfants a entraîné une augmentation des niveaux de mortalité maternelle et infantile en raison de décès indirects dus au coronavirus. Les interventions ciblant les premières années de la vie d’un enfant, à l’image du projet financé par la Banque mondiale pour combattre les retards de croissance au Rwanda, sont fondamentales pour que les nourrissons reçoivent les éléments nutritifs dont ils ont besoin pour éviter des dommages durables à leur développement physique et à leur capacité d’apprentissage. « [Les agents de santé communautaires] nous aident à suivre la croissance de nos enfants en nous rendant visite régulièrement et en nous encourageant à peser nos bébés. Ils nous ont expliqué ce qu’est une alimentation équilibrée et comment la préparer », raconte une mère rwandaise qui bénéficie des services de développement de la petite enfance. Assurer la continuité de ces services pendant une situation d’urgence est essentiel pour prévenir les effets à long terme de la malnutrition sur les jeunes enfants.