La Banque mondiale soutient également le programme UJALA, qui a permis de distribuer 241 millions d’ampoules LED dans le pays. Premier au monde par sa taille, ce programme est aussi la première initiative de ce type non subventionnée. En effet, les clients résidentiels récupèrent les ampoules dans les centres UJALA ou auprès de détaillants participant au programme, en les payant au comptant ou grâce à de petits versements échelonnés dans le temps, ce qui permet aux plus démunis de s’équiper.
Le programme a également contribué à économiser plus de 6 000 MW d’énergie et à réduire les émissions annuelles de CO2 de 25 millions de tonnes. D’ici 2019, l’Inde devrait avoir remplacé la totalité des 770 millions d’ampoules incandescentes encore en circulation par des ampoules LED.
Elle aide par ailleurs d’autres pays de la région à se convertir aux énergies vertes.
Avancées régionales
Au Pakistan par exemple, consciente du potentiel du pays en matière d’énergie solaire, la Banque mondiale contribue à recenser les capacités annuelles moyennes au moyen d’une application Internet gratuite qui permet de visualiser une zone donnée avec une résolution spatiale de 1 kilomètre. L’outil donnant accès à des cartes haute résolution et des données tirées de systèmes d’information géographique, les investisseurs et les opérateurs disposent ainsi d’une plate-forme facile d’accès et uniformisée pour comparer les avantages respectifs de sites dans une région ou dans plusieurs pays.
La Banque mondiale intervient également aux côtés des autorités pour le projet de centrale hydroélectrique de Dasu visant à renforcer la sécurité énergétique du pays grâce à des sources d’énergie plus économes en carbone et à rendre l’électricité moins coûteuse et plus fiable pour des millions de consommateurs, agriculteurs, industriels et particuliers.
Au Bangladesh, grâce à un programme, unique au monde par sa taille, de systèmes solaires domestiques, plus de 18 millions d’habitants sont raccordés à l’électricité. Le pays s’oriente également vers des mini-réseaux solaires autonomes pour alimenter petites entreprises et particuliers dans les zones trop isolées pour un raccordement classique. Les femmes en bénéficient tout particulièrement.
C’est le cas de Lola Khatum, qui vit avec sa famille sur l’île difficilement accessible de Monpura. L’électricité est désormais fournie par un mini-réseau solaire, ce qui permet à cette couturière professionnelle de continuer à travailler le soir à la lumière électrique.
« Quand nous avons été raccordés au solaire, j’ai acheté une machine à coudre », explique Lola Khatum. « Aujourd’hui, je peux coudre la nuit tombée car nous avons de quoi nous éclairer. »