Avant que la pandémie de COVID-19 ne déferle sur le monde entier, la Côte d’Ivoire se distinguait comme l’une des économies les plus dynamiques d’Afrique. Entre 2012 et 2019, le pays avait affiché un taux de croissance annuel de 8 %, à la faveur de politiques économiques saines et d’une période de relative stabilité politique. Avec des retombées bénéfiques tangibles : la Côte d’Ivoire a vu son taux de pauvreté reculer de 44 à 39,5 % et elle a accompli d’importantes avancées dans les domaines de l’éducation et de la santé, grâce auxquelles son indice de capital humain a progressé de 0,30 à 0,38 en une décennie.
Pourtant, ces chiffres nationaux contrastent souvent fortement avec la réalité des zones rurales, comme en témoigne la situation dans la localité d’Assoum 2. Dans ce petit village situé dans l’extrême nord-est du pays, près de la frontière avec le Burkina Faso, les trois classes de l'école étaient surpeuplées et délabrées depuis de longues années. Tout a changé récemment : un nouveau bâtiment a été inauguré, avec quatre salles de classe, doublées d’une école maternelle et de toilettes.
Pour s’appuyer sur les progrès accomplis comme à Assoum 2 et s’attaquer à des défis nationaux plus larges, la Côte d’Ivoire lance un programme innovant de conversion de dette en faveur du développement, soutenu par le Groupe de la Banque mondiale. Cette nouvelle initiative permettra au pays d’échanger une dette existante et coûteuse contre un prêt à de meilleures conditions. Les économies réalisées seront réinvesties dans la construction de plus de 30 écoles, atténuant ainsi les pressions budgétaires tout en améliorant l’accès à l’éducation.