Le Groupe de la Banque mondiale a pour mission de mettre fin à la pauvreté sur une planète vivable. Alors que plus de la moitié du PIB mondial (soit 44 000 milliards de dollars de ressources économiques) dépend de la nature, il est fondamental de comprendre l’impact économique de la biodiversité pour mener à bien cette mission.
En quoi cela consiste-t-il exactement ?
Adopter une approche dynamique
La nature est partout, pas seulement dans les parcs nationaux.
La vision de la Banque mondiale en matière de biodiversité s’articule autour de quatre idées fortes :
Intégrer la nature où qu’elle soit
Le programme 30x30 du Cadre mondial de la biodiversité vise à protéger 30 % des aires terrestres et maritimes d’ici 2030. Il ne faut pas négliger pour autant les 70 % restants, où nature et activité humaine sont intimement imbriquées.
Cet enjeu est manifeste dans les zones humides urbaines, comme à Kigali, au Rwanda. La municipalité a restauré des terrains auparavant dégradés pour les transformer en écoparc, ce qui permet de favoriser la nature en ville tout en générant des bienfaits économiques liés à la hausse des prix du foncier et au développement des loisirs et du tourisme. Il suffit de regarder autour de soi : la nature est partout, pas seulement dans les parcs nationaux.
Étendre les partenariats autour de la biodiversité
De la même manière que nous devons appréhender la nature au-delà des parcs nationaux, il nous faut nouer des collaborations au-delà des partenaires traditionnels. En associant les ministères des finances, les banques centrales, le secteur privé, la société civile et les populations locales au travail que nous menons avec les ministères de l’environnement, nous forgeons des partenariats inclusifs. Cette démarche permet de rapprocher les ressources de la Banque mondiale au plus près des micro et petites entreprises, qui jouent un rôle clé dans la création d’emplois.
Mobiliser des financements en faveur de la nature
La mobilisation de financements permet à la Banque mondiale de faciliter des opérations qui combinent dons internationaux et budgets nationaux, et de consacrer ainsi davantage de ressources au financement de projets de grande envergure qui profitent à la nature, à l’emploi et au PIB.
Mais le volume de financements ne fait pas tout. Pour parvenir à obtenir des résultats tangibles avec les 14 milliards de dollars que nous investissons actuellement dans l’environnement, les ressources naturelles et les océans, il faut également lever les obstacles qui entravent l’accès à ces ressources, de manière à ce que les financements parviennent là où ils sont le plus nécessaires.
Produire des données et des analyses indispensables
La comptabilité du capital naturel, c’est-à-dire l'intégration de la nature dans les bilans publics, est indispensable à une meilleure prise de décision au plus haut niveau. Le Programme mondial pour le développement durable (a) assure un transfert de connaissances vers les ministères et les organismes de statistique afin d’aider les pays à incorporer la valeur de leur capital naturel dans leurs politiques et processus de planification, et faire ainsi en sorte qu'elle soit partie intégrante du dialogue sur le développement.
Les investisseurs ont également besoin d’outils pour une prise de décision plus éclairée. Le portail de données sur les performances des pays en matière environnementale, sociale et de gouvernance (ESG) (a) fournit des indicateurs et des outils d’analyse aux investisseurs et promeut une démarche d’investissement à fort impact et globale.