Ce partenariat est synonyme d’impact majeur pour la population du continent : 600 millions d’Africains n’ont pas encore accès à l’électricité, ce qui crée des obstacles de taille en matière de soins de santé, d'éducation, de productivité, d'inclusion numérique et de création d'emplois. Le raccordement de 250 millions de personnes nécessitera 30 milliards de dollars d’investissements publics et des politiques résolues en matière réglementaire. L’IDA, l’institution de la Banque mondiale qui fournit des dons et des prêts à faible taux d’intérêt, jouera un rôle essentiel. Dans le même temps, cette accélération de l’accès à l’électricité pourrait présenter des opportunités d’investissement pour le secteur privé d’un montant de 9 milliards de dollars, et ce en ne considérant que la production d'énergie renouvelable décentralisée.
Autre engagement significatif, annoncé jeudi lors d’un évènement phare : aider les pays à étendre les services de santé à 1,5 milliard de personnes. Pour y parvenir, le Groupe de la Banque mondiale se concentrera sur trois axes d'action : élargir le champ de ses priorités pour couvrir, au-delà de la santé maternelle et infantile, l’ensemble des soins nécessaires tout au long de la vie ; étendre ses projets aux territoires difficiles d’accès et reculés ; et travailler avec les pouvoirs publics afin de réduire les frais inutiles et autres obstacles financiers aux soins.
Le rôle crucial des financements de l’IDA pour l’ensemble de ces initiatives a été rappelé à maintes reprises lors de ces Réunions, et de nombreux partenaires ont plaidé pour une solide reconstitution de ce fonds (IDA-21) (a) au mois de décembre prochain. Tout au long de l’année écoulée, la Banque mondiale a mis en avant l’importance et l’impact de l’IDA, ainsi que les efforts qu’elle déploie pour devenir une « Banque meilleure » et tirer davantage de son bilan financier.
Une série de nouveaux engagements financiers dévoilés lors des Réunions de printemps pourraient générer jusqu’à 70 milliards de dollars au cours des 10 prochaines années et aider ainsi à mieux faire face aux défis mondiaux. Onze pays ont en effet annoncé des contributions d’un montant total de 11 milliards de dollars qui viendront appuyer de nouveaux instruments conçus par le Groupe de la Banque mondiale : la plateforme de garantie de portefeuille, le mécanisme de capital hybride et le nouveau Fonds pour une planète vivable. Grâce à sa capacité de levier, l’institution pourrait multiplier ces ressources par six à huit, sur 10 ans.
La Belgique, les États-Unis, la France et le Japon se sont engagés à apporter des fonds à la plateforme de garantie de portefeuille, tandis que l’Allemagne, le Danemark, l’Italie, la Lettonie, la Norvège, les Pays-Bas et le Royaume-Uni contribueront au mécanisme de capital hybride. Le Japon s’est en outre engagé à verser la première contribution au nouveau Fonds pour une planète vivable.
Les Réunions de printemps ont aussi été l’occasion d’annoncer la création d’une nouvelle plateforme visant à renforcer les opérations de cofinancement avec d’autres banques multilatérales de développement. Cette Plateforme mondiale de cofinancement collaboratif, qui réunira 10 institutions, comprendra un portail numérique, grâce auquel les partenaires pourront plus facilement partager des informations et identifier des possibilités de coopération, ainsi qu’un forum, où les participants pourront échanger sur leurs meilleures pratiques et difficultés communes.
« En œuvrant pour une Banque meilleure et plus efficace, c'est-à-dire plus rapide, plus agile et plus simple, on peut relever nos ambitions et en faire plus, car notre capacité d’exécution sera décuplée par la qualité de nos fondations », a déclaré Ajay Banga jeudi, sur Banque mondiale Live.