Au cœur du Sénégal, les vastes terres du Saloum sont à couper le souffle. La verdure, éphémère, s’étend à perte de vue, remplie de promesses des prochaines cultures. Pour ceux qui vivent de la terre, c’est le temps de planter et d’attendre que la nature fasse son miracle.
A Keur Ali Gueye, dans un périmètre maraîcher de deux hectares tenus par le groupement Disso, une coopérative de 40 personnes dont 38 femmes, la sécheresse, les retards de pluie, les caprices du climat ne sont plus un souci. Désormais, l’eau coule sans discontinuer. Des barbelés protègent l’espace contre les animaux en divagation. Les semences, triées sur le volet, poussent déjà et annoncent une belle récolte.
Mais cela n’a pas toujours été le cas. « Nous devions puiser l'eau des puits, à la main. Les activités étaient très pénibles pour nous », confie Fatim Sarr, présidente de Disso. « Depuis maintenant deux ans, avec l’installation du système d’irrigation, des panneaux solaires et des clôtures, le travail s’améliore. Nous sommes incités à produire davantage. »