Qu'est-ce que l'inclusion sociale et en quoi contribue-t-elle aux efforts de réduction des émissions ?
Les individus sont au cœur de tous les programmes de réduction des émissions. Les populations locales, les entreprises, les pouvoirs publics et d'autres groupes de parties prenantes s'emploient à diminuer les émissions en gérant durablement les terres et les ressources naturelles, en adoptant des sources d'énergie propre ou plus généralement en recourant à des méthodes et des technologies sobres en carbone. En apportant des financements climatiques axés sur les résultats, la Banque mondiale encourage ces actions non seulement en rémunérant les crédits carbone obtenus, mais aussi en exigeant que les paiements soient partagés entre tous les participants d'une manière équitable et socialement inclusive. Il est primordial que tous ceux qui ont un intérêt dans le processus y soient associés, puissent participer pleinement et récolter les fruits de leurs efforts.
Les groupes défavorisés comme les femmes et les jeunes ainsi que les communautés marginalisées telles que les populations autochtones sont des contributeurs importants, mais leur participation est souvent entravée par des systèmes juridiques inéquitables, des discriminations et des croyances ou perceptions stigmatisantes. L’inclusion sociale cherche à améliorer la capacité de toutes ces personnes désavantagées à prendre part à la société. Dans le cas des programmes de réduction des émissions, cela signifie qu'il faut s'efforcer de repérer et de surmonter les obstacles à la participation afin de promouvoir l'égalité, d'enrichir les activités et de veiller à ce que tous les participants soient équitablement reconnus et récompensés pour leurs efforts.
Quand la Banque mondiale accorde un financement climatique axé sur les résultats, elle met l'accent sur l'inclusion sociale à chaque étape : de l'engagement initial et de l'investissement dans les communautés pour permettre leur participation aux activités de réduction des émissions, jusqu'à la conception et la mise en œuvre des plans de partage des bénéfices qui guident la distribution des paiements. Ces plans sont le fruit d'une large implication des parties prenantes et constituent des contrats importants pour garantir l'accès des communautés historiquement marginalisées et des groupes défavorisés et vulnérables aux activités du programme et aux avantages qui en découlent.
Par exemple, le programme mené au Mozambique repose sur un accord de paiement pour la réduction des émissions, ou ERPA, signé avec le Fonds de partenariat pour le carbone forestier (FCPF), lui-même administré par la Banque mondiale. L'ERPA prévoit un plan de partage des bénéfices qui alloue 70 % des paiements basés sur les résultats aux communautés locales engagées dans des pratiques d'utilisation durable des terres afin de réduire la déforestation et les émissions de carbone qui y sont associées. Les femmes et les jeunes devraient représenter au moins la moitié des bénéficiaires.
Quand la Banque mondiale accorde un financement climatique axé sur les résultats, elle met l'accent sur l'inclusion sociale à chaque étape : de l'engagement initial et de l'investissement dans les communautés pour permettre leur participation aux activités de réduction des émissions, jusqu'à la conception et la mise en œuvre des plans de partage des bénéfices qui guident la distribution des paiements.