OUGADOUGOU, le 13 janvier 2022— Lorsqu’elle était enfant, Faizal Jessica Makango Taroré aimait jouer avec de petits robots que ses parents lui offraient. De là est né son rêve de faire carrière dans le domaine de la robotique. Mais le déclic est venu après son admission à l’examen du Brevet d’étude du premier cycle (BEPC) où elle a obtenu une moyenne très élevée.
Ses résultats excellents lui ont permis d’être acceptée comme interne au lycée scientifique national de Ouagadougou. À 16 ans, Faizal fait aujourd’hui partie des meilleurs élèves de sa classe de 1re C et compte bien devenir ingénieur en robotique après ses études. « J’aime surtout les mathématiques, la physique et la chimie. Mes notes varient entre 18 et 20 sur 20 », déclare-t-elle toute souriante.
Ici, sélectionnés au quatre coins du pays sur la base de leurs résultats au BEPC, tous les élèves sont brillants et le rythme est intense. « Le matin je me réveille à 4h30 du matin. Je fais ma prière et vais au bloc pédagogique pour réviser mes cours avant d’aller au réfectoire à 6h30 pour prendre mon petit déjeuner. Ensuite je vais en classe pour suivre les cours jusqu’à midi. Avant la reprise, je jette un coup d’œil dans mes cahiers. » Le soir à la fin des classes, Faizal s’accorde un moment de détente en allant arroser l’arbre qu’elle a planté dans la cour du lycée. « Ensuite, je prends une douche et je me repose un peu. Après le dîner, je révise à nouveau mes cours jusqu’à 23 heures avant d’aller me coucher ».
Promouvoir la parité entre les garçons et les filles …
Contrairement à la plupart des établissement scolaires du Burkina qui comptent davantage de garçons que de filles, le lycée scientifique de Ouagadougou est fier d’afficher presque autant de filles que de garçons (97 filles pour 101 garçons).
Au-delà des normes sociales à l’origine des disparités de scolarisation entre les filles et les garçons, telle que le mariage précoce, les problèmes de sécurité empêchent de nombreuses filles de poursuivre leurs scolarité secondaire. Surtout en zones rurales. Beaucoup de parents ont peur de les laisser parcourir de longues distances à pied sur des routes isolées pour se rendre au lycée, qui peut parfois se trouver à des dizaines de kilomètres de leur maison.
C’est pour cette raison que le lycée scientifique dispose de dortoirs qui permettent d’accueillir les filles comme internes. C’est aussi pour offrir les mêmes chances de réussite aux élèves des communes rurales qui sont contraints d’abandonner leurs études, fautes d’infrastructures et de moyens.