L’économie mondiale connaît une reprise hétérogène selon les pays, qui risque d’aggraver les inégalités et de laisser à la traîne les économies à revenu faible et intermédiaire. L'évolution de la pandémie de COVID-19 demeure incertaine, tandis que la vaccination se heurte à des obstacles dans de nombreux pays. Les économies en développement sont confrontées à des difficultés susceptibles de ralentir leur redressement pendant plusieurs années. Face à cette crise, le Groupe de la Banque mondiale a déployé une riposte sans précédent depuis sa création et il occupe une position privilégiée pour aider à ce que tous les pays puissent bénéficier d’un retour à la stabilité et d’une croissance placés sous le signe d’une reprise verte, résiliente et inclusive.
Tels sont les messages clés du Comité du développement dans un communiqué publié à la clôture des Assemblées annuelles 2021 du Groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI). Forum conjoint qui réunit les ministres des 189 pays membres des deux institutions, le Comité a noté que la pandémie venait aggraver des défis de développement déjà persistants. Et de souligner que les pays à revenu faible et intermédiaire présentent tous de grandes vulnérabilités et qu’ils ont besoin de politiques, d’institutions et de ressources plus solides pour renforcer la résilience.
Ces préoccupations étaient aussi au cœur du discours prononcé par le président du Groupe de la Banque mondiale depuis Khartoum, au Soudan, avant la tenue des Assemblées. Alors que la perte des acquis du développement menace la vie des populations, leurs moyens de subsistance et leurs perspectives à long terme, « ce rétrécissement radical du progrès économique et social crée une période de bouleversements dans l’économie, la politique et les relations géopolitiques », a affirmé David Malpass. Et d'appeler de ses vœux de nouvelles approches en exhortant la communauté internationale à « mieux cibler [ses] efforts, fixer des priorités claires en mesurant ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas, et amplifier rapidement les succès ».
Le Comité et le président Malpass ont insisté sur l’urgence que constitue l'accès aux vaccins contre la COVID-19, pour pouvoir sauver des vies mais aussi favoriser le redémarrage des économies. Afin d’aider les pays à acquérir et à déployer des vaccins, le Groupe de la Banque mondiale s’est associé au mécanisme COVAX, à l’Union africaine et à l’UNICEF. Par ailleurs, IFC, sa branche dédiée au secteur privé, s’emploie à apporter des financements à des fabricants de vaccins et produits connexes, en particulier en Afrique. En outre, le Groupe de la Banque mondiale a uni ses forces au FMI, à l’OMS et à l’OMC au sein d’une équipe spéciale multilatérale dont l’objectif est d'œuvrer en faveur d’une distribution plus rapide des vaccins et au financement des outils de test, de diagnostic et de traitement.