NIAMEY, Niger, le 8 Septembre 2021 — Plusieurs années se sont écoulées depuis les débuts de cette enseignante, mais la passion qui l’anime n’a en rien faiblit : « Entre ces enfants et moi s’est développé un lien très fort, et je ne saurais le définir. Quand ils sont heureux, je suis apaisée. Par contre, quand quelque chose leur arrive, je ressens un profond malaise », explique Aissata Maiga, une enseignante et directrice d’école du quartier de Haro Banda – sur la rive droite du fleuve Niger – dans la banlieue de Niamey, la capitale nigérienne. « C’est pourquoi je me battrais jusqu’au bout pour défendre leur bonheur. Et cela passe par une éducation de qualité. »
Voilà plusieurs années qu’Aissata Maiga vit dans ce quartier où elle a fondé une famille, à deux pas de son école. « Je ne peux pas séparer ma vie privée de ma vie professionnelle. Je considère mes enfants comme mes élèves, et inversement. Je suis très attachée aux enfants, que ce soit à l’école ou ailleurs. »
Aissata fait partie de ceux qui ont le métier dans le sang, comme on dit. « J’ai débuté ma carrière au début des années 2000. À l’époque, nous étions confrontés à de très importants défis. Classes surchargées, manque de formation des enseignants, manque de ressources : il fallait faire avec ces contraintes. ».