Au lendemain du génocide rwandais, le nouveau gouvernement a pris des mesures pour gérer les conséquences de la guerre et entamer un processus de réconciliation nationale. Le génocide de 1994 a coûté la vie à près d’un million de personnes et laissé le pays exsangue. De nombreux membres de l’ancienne armée gouvernementale et des milices ont fui vers ce qui est aujourd’hui la République démocratique du Congo, où ils ont dû lutter pendant des décennies pour survivre.
Le désarmement, la démobilisation et le rapatriement des groupes armés, y compris l’ancienne armée gouvernementale et les milices, étaient les trois piliers de la stratégie de paix et de stabilité du nouveau régime. Créée en 1997, la Commission rwandaise de démobilisation et de réintégration (RDRC) a depuis pris en charge plus de 70 000 anciens combattants. L’IDA a appuyé ces efforts à travers deux projets d’urgence successifs (2002-2008 et 2009-2017), destinés à appuyer la démobilisation et la réinsertion.
Les ex-combattants suivent un parcours de démobilisation qui comprend des soins médicaux, un dépistage psychosocial et des conseils. La RDRC propose également des formations et des cours pour accompagner leur réinsertion dans la société rwandaise. Les plus fragiles, comme les femmes et les enfants soldats, peuvent prétendre à un cursus de deux ans d’instruction formelle, de formation professionnelle ou d’apprentissage.