Investir dans l’éducation des filles et faire en sorte qu’elles poursuivent leur scolarité sont de premières étapes cruciales dans la construction du capital humain d’un pays et pour offrir des perspectives aux femmes du Sahel. Soutenu par l’IDA, le projet pour l’autonomisation des femmes et le dividende démographique au Sahel (SWEDD) a pour objectif de donner aux femmes et aux adolescentes les moyens de prendre leur destin en main en élargissant leur accès à une instruction de qualité et aux services de santé reproductive, maternelle et infantile.
Mené en partenariat avec le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA),le SWEDD s’attache à tirer parti de l’immense potentiel économique des filles en mobilisant tous les acteurs de la société, des chefs religieux aux agents de santé et législateurs, en passant par les mères et les maris des principales concernées. En effet, l’autonomisation des femmes ne bénéficie pas seulement aux jeunes filles, mais aussi à leur famille, à la communauté tout entière et à l’économie d’un pays.
Alice Adja a abandonné l’école à l’âge de huit ans, ses parents n’ayant pas les moyens de payer ses études. Dès 11 ans, ils l’ont envoyée vivre chez une tante à Abidjan, où elle a enchaîné les petits boulots. Aujourd’hui, elle a 23 ans et travaille comme employée de maison dans une famille de la capitale ivoirienne.
Alice fait partie des milliers de jeunes femmes dont le projet SWEDD a changé la vie. Elle porte un nouveau regard sur son avenir. Elle veut créer son entreprise et être son propre patron. « Un jour, je serai chef pâtissière. J’aurai ma propre pâtisserie », assure-t-elle.