Paradise Ingredients a saisi l’occasion pour revoir ses pratiques commerciales, dans le but de réduire ses coûts et d’améliorer son rendement. De nouvelles procédures lui ont permis de limiter le recul de son chiffre d’affaires à 20 % en 2020, explique Humberto Suarez, directeur financier de la société. Malgré la suspension d’environ 10 % de ses travailleurs saisonniers, l’entreprise a réussi à conserver la totalité de ses 360 employés permanents, dont la moitié sont des femmes.
Paradise Ingredients n’est pas une exception : malgré l’impact de la pandémie, seulement 15 % des entreprises ont licencié des travailleurs entre avril et septembre 2020, et cette proportion est tombée à 11 % entre octobre 2020 et janvier 2021. Deux tiers des entreprises ont ajusté leur masse salariale en réduisant le temps de travail et les salaires ou en accordant des congés (payés ou non) — en grande partie en raison des profondes incertitudes concernant la durée et l’ampleur du choc.
À l’instar de P&P Marroquinería et de Paradise Ingredients, de nombreuses entreprises ont trouvé dans le commerce électronique une issue de secours en période de distanciation sociale et de confinement. Mais le recours aux plateformes en ligne n'a pas été général. À l’échelle mondiale, environ un tiers des entreprises se servent davantage d’internet, des réseaux sociaux et des plateformes numériques pour essayer de contrer les effets de la pandémie, et moins de 20 % ont investi dans de nouveaux équipements, logiciels ou solutions numériques.
Les petites entreprises ont beaucoup moins recours à la technologie, car elles sont généralement confrontées à des obstacles plus importants liés au manque de demande, à un degré d’incertitude plus élevé et à la faiblesse de leurs capacités de gestion. En outre, ces entreprises ont souvent davantage de difficultés à accéder aux financements et à l’internet à haut débit.