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ARTICLE 16 novembre 2020

Partenariat mondial pour la sécurité hydrique et l’assainissement (GWSP) : des solutions aux crises de l'eau

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Banque mondiale


LES POINTS MARQUANTS

  • Le rapport annuel 2020 du Partenariat mondial pour la sécurité hydrique et l'assainissement (GWSP) vient d’être publié.
  • Il détaille les actions menées par le GWSP face aux multiples crises survenues cette année.
  • Il montre aussi comment le modèle de fonctionnement original du GWSP lui permet d’apporter des solutions pour l’ensemble des projets de la Banque mondiale dans le secteur de l’eau.

L’année 2020 aura été à nulle autre pareille. Au cours des tout premiers mois, le Partenariat mondial pour la sécurité hydrique et l'assainissement (GWSP) se consacrait entièrement à la réalisation de l’Objectif de développement durable (ODD) n‎o 6 : garantir l'accès de tous à l'eau et à l'assainissement et assurer une gestion durable des ressources hydriques d'ici 2030. Mais en mars 2020, alors que les effets dévastateurs de la COVID-19 devenaient douloureusement tangibles, le GWSP a réorienté une grande partie de ses ressources et de ses compétences pour aider les pays à faire face aux conséquences à court et long terme de la pandémie, tout en continuant à œuvrer pour l’atteinte de l’ODD 6 et à lutter contre le changement climatique.  

Ce n'est là que l'un des messages clés du dernier rapport annuel (a) du GWSP, publié aujourd'hui. Il décrit comment , en promouvant des solutions nationales efficaces reposant sur la volonté et l’innovation. 

Grâce à l’engagement sur le long terme du GWSP dans les pays, à ses compétences d’exécution et à son assistance technique rapide, 150 opérations de prêt de la Banque mondiale ont été en mesure d’obtenir les résultats suivants sur l’exercice 2020 avec le concours d’activités financées par le GWSP (ou ses prédécesseurs, à savoir le Programme pour l’eau et l’assainissement [WSP] et le Programme de partenariat sur l’eau [WPP]) :  

  • 11,4 millions de personnes ont pu avoir accès à une source d’eau améliorée (dont 5,5 millions de femmes)
  • 1,2 million d’hectares ont fait l’objet de pratiques durables de gestion de l’eau et des terres
  • 8 994 tonnes par an de charge polluante (demande biochimique en oxygène) ont été traitées par des stations d’épuration 
  • 1 million d’hectares de terres ont été équipés de systèmes d’irrigation nouveaux ou rénovés
  • 3 millions de cultivateurs ont adopté des technologies agricoles améliorées (dont 0,9 million de femmes)
  • 2,2 millions de personnes ont bénéficié de mesures d’atténuation des risques liés à l’eau 

Son responsable, Joel Kolker, explique en quoi le modèle du GWSP est si efficace :

« Nos travaux de recherche sont partie intégrante de notre dialogue avec les pays, de nos activités de conseil stratégique et de renforcement des capacités, et de nos opérations de prêt. Rien que cette année, nous avons soutenu la production de plus de 50 dossiers d’étude tout en orientant quelque 13 milliards de dollars de prêts de la Banque mondiale grâce à notre assistance technique et à nos analyses. Cette combinaison de savoirs, d’assistance technique et de compétences d’analyse, en lien avec nos opérations de prêt, fait du GWSP un programme sans égal dans le secteur de l’eau. »

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Le portefeuille du GWSP contribue aux avancées dans cinq domaines prioritaires : durabilité, inclusion, institutions, finances et résilience. Voici un aperçu de ses réalisations dans chacun de ces domaines :

Durabilité : le GWSP a accompagné plus de 44 opérateurs publics de l’eau dans 23 pays pour préserver les ressources et construire des infrastructures durables. Il a par exemple soutenu les efforts de la Papouasie-Nouvelle-Guinée pour renforcer ses capacités et améliorer la viabilité financière de son secteur de l’eau. Il a également aidé le gouvernement du Honduras à définir et planifier des investissements pour assurer la sécurité hydrique dans l'une des régions les plus sensibles aux dérèglements et à la variabilité du climat.

Inclusion : le GWSP a appuyé la mise en place de 46 mesures de politiques publiques ou stratégies dans 26 pays afin de renforcer l'inclusion sociale. Plus de 40 pays clients de la Banque mondiale appliquent désormais le cadre « Equal Aqua », un dispositif financé par le GWSP qui aide les établissements publics de l’eau à réaliser concrètement l’égalité entre hommes et femmes. 

Institutions : le GWSP a fourni une assistance technique à 37 pays dans les domaines politiques, stratégiques et réglementaires afin de renforcer leur cadre institutionnel et, ainsi, améliorer la gestion des ressources hydriques et la fourniture des services d’eau. L’initiative Utilities of the Future (UoF) œuvre en Albanie, au Brésil, au Bélarus, en Éthiopie, au Ghana, aux Philippines, en Turquie et au Timor-Leste pour aider les autorités à évaluer le fonctionnement actuel de leurs services publics d’eau et à fixer des objectifs de progrès réalistes. Elle participe ensuite à la préparation et à la mise en œuvre des plans d’action.

Finances : le GWSP a aidé 25 pays à améliorer leur viabilité financière et leur solvabilité. Il a mobilisé des ressources pour aider les opérateurs publics de l’eau à quantifier l’impact financier de la pandémie de COVID-19 sur leurs opérations, et produit un rapport sur les enjeux des mécanismes de financement de l’eau, qui procurent des liquidités pour aider les établissements publics à maintenir leurs services essentiels pendant une crise comme celle-ci. 

Résilience : . Le portefeuille de prêts en cours contribue à garantir que 2,2 millions de personnes puissent vivre dans des zones couvertes par des mesures d'atténuation des risques liés à l'eau. 

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Le rapport annuel (a) revient également sur les actions menées par le GWSP avec plus de 400 partenaires dans le monde entier : universités, organisations de la société civile, organismes de développement, organisations multilatérales, entreprises privées, gouvernements, prestataires de services et Groupe de la Banque mondiale. Ces collaborations de portée mondiale garantissent que les activités d’analyse, de production de connaissances et de communication du GWSP bénéficient utilement aux principales parties prenantes, qu’elles orientent les politiques et les pratiques, et qu’elles structurent le débat externe.

Jennifer Sara, directrice mondiale du pôle d’expertise en Eau de la Banque mondiale, résume ainsi les réalisations et l’importance du GWSP : 

« Au cours des douze derniers mois, le GWSP a su relever de multiples défis. Je suis convaincue que ce partenariat continuera à jouer un rôle clé dans la reprise mondiale et restera un atout majeur alors que nous traçons la voie vers un monde en bonne santé et garant de la sécurité hydrique pour tous. »

LIRE LE BILLET DE JENNIFER SARA (a)

CONSULTER LE RAPPORT (a)



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