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ARTICLE 19 octobre 2019

Restons concentrés sur nos objectifs : obtenir de meilleurs résultats au profit des plus pauvres dans le monde

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La croissance mondiale reste atone, résultat du ralentissement des investissements et des échanges commerciaux. Le risque d’une dégradation de la situation subsiste en raison de la persistance de l’incertitude entourant les politiques publiques, des tensions commerciales, de la volatilité financière et d’un endettement sans cesse croissant. Le Groupe de la Banque mondiale, en coopération avec le Fonds monétaire international (FMI), peut collaborer avec les pays afin de soutenir la croissance potentielle, de renforcer la résilience face aux chocs, de stimuler les recettes intérieures et de continuer à consolider la marge de manœuvre macroéconomique. Les deux institutions ont un rôle important à jouer pour résoudre les vulnérabilités grandissantes liées à l’endettement et elles peuvent aider les pays à faire face aux difficultés qui pèsent sur le système financier international, notamment en matière de lutte contre la corruption.

Voilà ce qu’il faut entre autres retenir du communiqué du Comité du développement, à la clôture des Assemblées annuelles 2019 du Groupe de la Banque mondiale et du FMI à Washington.

Le Comité, qui réunit les ministres représentant les 189 pays membres des deux institutions, a rappelé la place sans équivalent du Groupe de la Banque mondiale pour répondre aux problèmes de développement dans le monde, en l’encourageant à aider à mettre en place des plateformes nationales qui permettront d’utiliser plus judicieusement les ressources consacrées au développement et de tirer parti des solutions qu’offre le secteur privé. Et d’appeler également à la poursuite des actions menées pour protéger les plus vulnérables, stimuler la création d’emplois et renforcer l’efficience du secteur public.

Le président du Groupe de la Banque mondiale a insisté lui aussi sur l’urgence de la mission qui guide l’institution, à savoir son double objectif visant à mettre fin à l’extrême pauvreté et à promouvoir une prospérité partagée. Cependant, alors que 700 millions de personnes dans le monde vivent encore dans l'extrême pauvreté et que les risques grandissent sur le front du changement climatique et de la fragilité, cette mission est rendue d’autant plus difficile aujourd’hui par la situation de l’économie mondiale. Lors de la conférence de presse inaugurant les Assemblées, M. Malpass a appelé à « des idées nouvelles pour relancer la croissance », tout en se montrant optimiste sur les moyens d’y parvenir : « des réformes bien pensées peuvent être fort bénéfiques ». Ce qui s’applique particulièrement aux économies émergentes et en développement, où l’enjeu est de « générer une croissance dont les fruits sont largement répartis dans toutes les couches de la société ».

David Malpass, tout comme les membres du Comité du développement, ont souligné le rôle essentiel que joue l’IDA, le fonds du Groupe de la Banque mondiale pour les pays les plus pauvres, dans la lutte contre l'extrême pauvreté, alors que celle-ci tend de plus en plus à se concentrer en Afrique. Ils ont salué la très bonne exécution du programme triennal de l’IDA en cours, et ont appelé à la poursuite de l’appui solide des pays donateurs dans le cadre de l’actuel processus de reconstitution des ressources du fonds, en se félicitant qu’il progresse dans la bonne direction. Dans son discours devant les Conseils des gouverneurs réunis en séance plénière, le président du Groupe de la Banque mondiale a souligné l’importance grandissante qu’accorde l’IDA aux environnements fragiles et en proie aux conflits et aux violences, où l’on observe une concentration de plus en plus grande des populations les plus pauvres. À l'instar du Comité du développement, il a en outre relevé la collaboration instaurée entre l’IDA, IFC et la MIGA afin d’intensifier les efforts de développement du secteur privé, y compris dans les contextes fragiles.

Les activités du Groupe de la Banque mondiale viennent soutenir l’amélioration des résultats de développement dans un large éventail de secteurs, comme l’a rappelé M. Malpass : « Nous réalisons des investissements qui aident les pays à accéder à l’électricité et à l’eau potable, assurer la pleine inclusion des filles et des femmes, lutter contre le changement climatique et protéger l’environnement, améliorer la santé et la nutrition, et doper les infrastructures. » Le président du Groupe de la Banque mondiale a aussi mis l’accent sur l’importance de l’État de droit, de la transparence, de la paix et de la sécurité, ainsi que sur la nécessité d’assurer une meilleure gestion de la dette. Pour être efficaces, les programmes mis en place dans les pays doivent répondre aux besoins spécifiques de chaque économie, a-t-il souligné : « Il est clair que le développement ne peut être imposé de l’extérieur, que sa prise en main et son appropriation par les pays comptent. »

Dans son discours, M. Malpass s’est par ailleurs réjoui des derniers changements à la tête de l'institution, avec l'arrivée récente de Mme Anshula Kant au poste de directeur général et de directeur financier du Groupe de la Banque mondiale et la nomination de M. Axel van Trotsenburg au poste de directeur général des opérations de la Banque mondiale. Il a également adressé ses félicitations à Mme Kristalina Georgieva pour sa nomination au poste de directeur général du FMI, ainsi que ses remerciements au directeur général d’IFC, Philippe le Houérou, pour avoir accepté de coprésider les travaux de reconstitution des ressources de l’IDA, et à Mme Keiko Honda pour ses années passées à la direction de la MIGA.

Dans une déclaration publiée à l’issue de la réunion du Comité du développement, le président Malpass a réaffirmé que le Groupe de la Banque mondiale continuait de se concentrer sur sa mission. « Nous aidons les pays à élaborer des programmes efficaces adaptés aux circonstances particulières de leur économie », a-t-il en particulier rappelé. Tout en prenant acte des risques que représente la conjoncture économique mondiale et des défis considérables auxquels est confronté chaque pays, il s’est montré confiant sur le fait qu’il est possible d'accomplir des progrès : « Nous ne pouvons pas laisser les défis auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui entraver l’amélioration des résultats en matière de développement. »



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