Le programme s’appuie sur des mesures rigoureuses de sorte que la formation soit profitable aux enseignants comme aux élèves.
L’assiduité est obligatoire, et les enseignants qui n’assistent pas régulièrement aux cours perdent la possibilité d’obtenir un emploi permanant dans la fonction publique.
Les enseignants du primaire suivent le programme national d’enseignement général, tandis que les enseignants du secondaire suivent une formation en mathématiques, en anglais, en ourdou et en sciences, en fonction de leurs spécialités.
« Les cours sont très intéressants ; les professeurs sont très gentils et nous font participer à des discussions. Ils nous donnent envie d’apprendre. L’anglais est ma matière préférée ! », déclare Adan Farwa, une collégienne de 14 ans.
Il s’agit d’un processus continu : des sessions de formation en cours d’emploi sont régulièrement organisées dans tous les bureaux de district du QAED. « Nous sommes passés des anciennes méthodes d’enseignement, passives et reposant sur des cours magistraux, à un style d’enseignement actif », explique Sundas Naseer, qui enseigne les mathématiques, la biologie et la chimie au lycée. L’enseignante est titulaire d’un master en zoologie et a suivi un programme de formation de quatre semaines en 2013.
« Dans le module de formation en biologie, une semaine était consacrée à l’apprentissage des techniques éducatives, une semaine à la discipline elle-même et une autre aux cours d’anglais et à l’informatique. » Elle estime que son développement personnel et professionnel s’est fortement amélioré, d’autant qu’elle n’avait aucune expérience de l’enseignement au moment de son recrutement.
« J’utilise beaucoup de méthodes interactives dans mon enseignement. Si mon cours porte sur le système respiratoire, par exemple, je m’appuie sur mon propre corps ou sur celui de mes élèves pour illustrer mes propos, de sorte que le cours soit plus concret. »
« Les pouvoirs publics embauchaient des enseignants non qualifiés dont le niveau était à peine moyen. Ils employaient des méthodes pédagogiques archaïques, comme le par cœur », explique Raheela Arif, qui dirige le lycée public pour filles depuis neuf ans et travaille dans le système scolaire public depuis 26 ans. « Aujourd’hui, les enseignants sont plus qualifiés et utilisent des méthodes pédagogiques plus modernes. Ils se servent de leurs propres compétences et de celles qu’ils ont apprises, ce qui produit de meilleurs résultats chez les élèves. »
Le troisième projet d’appui au secteur de l’éducation dans le Pendjab a pour but d’aider cette province du Pakistan à améliorer la scolarisation, l’achèvement du cycle de scolarité et les méthodes d’enseignement et d’apprentissage, en particulier dans les districts qui enregistrent les plus mauvais résultats.