Washington, 9 mai 2018 - Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et la Banque mondiale ont conclu aujourd’hui un partenariat stratégique destiné à renforcer l’aide apportée aux millions de personnes qui vivent dans l’extrême pauvreté et qui subissent les conséquences de la fragilité, des conflits et des violences.
Depuis 2010, le nombre de conflits violents majeurs a triplé dans le monde et, d’ici 2030 selon les prévisions, entre 43 et 60 % des personnes des plus pauvres vivront dans des zones fragiles et touchées par des conflits. Conscients de la nature de plus en plus prolongée des conflits et du lien entre pauvreté et fragilité, la Banque mondiale et le CICR ont signé un protocole d’accord visant un triple objectif : définir des politiques de soutien et offrir une tribune aux communautés les plus vulnérables et les plus négligées dans les contextes affectés par la violence ; échanger des connaissances et des compétences pour améliorer l’efficacité opérationnelle ; contribuer à la définition du programme humanitaire et de développement mondial.
La violence et la fragilité peuvent aggraver la vulnérabilité des populations à la famine, aux pandémies ou encore aux changements climatiques. Source de précarité et de pauvreté, elles causent des souffrances humaines incommensurables et empêchent les pays d’atteindre leurs objectifs de développement.
« Apporter une réponse à la souffrance humaine exige une vision et une planification à long terme ainsi qu’une connaissance du terrain. En partageant leur expertise, le CICR et la Banque mondiale pourront travailler ensemble pour alléger davantage les souffrances des personnes vivant dans les communautés touchées par des conflits », a déclaré le président du CICR, Peter Maurer.
Le CICR a pour mission de fournir protection et assistance aux victimes de conflits armés, et de promouvoir et renforcer le respect du droit international humanitaire. La Banque mondiale s’est fixé comme objectif de mettre fin à l’extrême pauvreté et de promouvoir une prospérité partagée ; à cette fin, elle redouble d’efforts pour accroître l’impact de ses activités dans les zones touchées par les conflits et les violences.
« Ce partenariat entre la Banque mondiale et le CICR est essentiel pour faire en sorte que nous servions plus efficacement les populations fragiles et touchées par les conflits, que nous puissions les écouter et apprendre d’elles, et que nous appliquions ces enseignements dans certains des environnements les plus difficiles du monde », a souligné Kristalina Georgieva, directrice générale de la Banque mondiale.
La Banque mondiale et le CICR ont déjà œuvré de concert pour répondre aux besoins immédiats des populations affectées par des sécheresses, pour soutenir un redressement rapide et améliorer la résilience aux chocs futurs.
