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ARTICLE 21 avril 2018

Des bases solides pour plus d’impact

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© Simone D. McCourtie/Banque mondiale


En dépit de perspectives de croissance vigoureuse à court terme, il sera difficile pour les pays en développement de maintenir leur rythme de progression et de parvenir à une croissance durable et solidaire face aux changements structurels de l’économie mondiale. Dans un contexte marqué par des enjeux de développement de plus en plus complexes, le Groupe de la Banque mondiale est particulièrement bien placé pour faire face aux grands défis mondiaux et aider les pays à atteindre leurs objectifs.

Tel est le message clé du communiqué publié par le Comité du développement à la clôture des Réunions de printemps du Groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international à Washington.

Le Comité, qui réunit les ministres des pays membres des deux institutions, a réitéré son soutien à la réalisation du double objectif qui guide l’action du Groupe de la Banque mondiale : éliminer l’extrême pauvreté et promouvoir une prospérité partagée. Il a surtout constaté que l’institution doit renforcer sa capacité financière afin de répondre aux aspirations de ses actionnaires, mobiliser des capitaux à l’échelle voulue et relever les défis que pose le développement dans le monde.

Aussi le Comité du développement a-t-il approuvé une augmentation de capital pour la BIRD et l’IFC. Cette décision s’inscrit dans le cadre plus large d’un train de réformes fondamentales qui permettront au Groupe de la Banque mondiale de produire des résultats encore plus soutenus au service du développement et de renforcer son efficacité et sa viabilité financière. Elle s’accompagne en outre d’ajustements qui rééquilibreront la répartition du capital entre les différents pays membres du Groupe. Grâce à ces mesures, l’institution pourra continuer à assumer son rôle de chef de file sur les biens publics mondiaux et accroître son appui dans les situations de conflit et de fragilité.

À l’occasion de la conférence de presse d’ouverture des Réunions de printemps, Jim Yong Kim avait par ailleurs souligné le renforcement de la situation financière de l’IDA. Grâce à une émission obligataire sans précédent, le fonds de la Banque mondiale pour les pays les plus pauvres a levé cette semaine 1,5 milliard de dollars auprès d’investisseurs du monde entier. « L’entrée de l’IDA sur les marchés financiers mondiaux est historique — constituant le tout dernier changement transformateur apporté à la façon dont nous abordons le financement du développement », a déclaré le président du Groupe de la Banque mondiale. « L’IDA sera en mesure d’augmenter considérablement les ressources financières destinées à aider les pays à atteindre les objectifs de développement à l’horizon 2030 et de rapporter plus à ses actionnaires. »

Le Groupe de la Banque mondiale doit continuer de mobiliser des ressources privées pour le développement, car le secteur privé est le principal moteur de l’investissement, de l’innovation et de l’emploi. Jim Yong Kim l’a rappelé lors de son discours à l’American University, en préambule aux Réunions de printemps. Le communiqué publié par le Comité de développement a également fait sienne cette exigence en invitant la Banque mondiale, l’IFC et la MIGA à travailler étroitement ensemble pour mobiliser l’investissement privé et maximiser ainsi les financements en faveur d’une croissance sans exclus et de la réduction de la pauvreté. 

Le président Kim a en outre insisté sur l’importance du capital humain et sur la nécessité d’aider les pays en développement à se doter de ce qui constitue la base de leurs progrès à long terme. À l’occasion des prochaines Assemblées annuelles, qui se dérouleront au mois d’octobre en Indonésie, le Groupe de la Banque mondiale présentera un nouvel indice qui permettra de mesurer le capital humain des pays et d’aider ainsi leurs dirigeants à prendre des décisions d’investissement informées dans les secteurs de la santé et de l’éducation.

Le Comité du développement a réaffirmé son soutien en faveur de l’action du Groupe de la Banque mondiale et de sa capacité à mettre en œuvre des solutions mondiales aux défis urgents que connaissent les pays en développement. Et de citer l’accroissement des niveaux de dette publique dans les pays à faible revenu, les risques climatiques et les catastrophes naturelles, ainsi que les inégalités hommes-femmes. 

Mais l’optimisme est dans l’ADN du Groupe de la Banque mondiale. Jim Yong Kim l’a souligné dans son discours, en citant Henry Morgenthau, le secrétaire américain du Trésor, qui, en 1944, lors de la conférence de Bretton Woods, définissait ainsi l’objectif de la nouvelle organisation : « [créer] une économie mondiale dynamique dans laquelle les peuples de chaque pays seront en mesure de donner la pleine mesure de leur potentiel dans la paix, de relever leurs propres niveaux de vie et de profiter de plus en plus des fruits du progrès matériel, car la liberté d’opportunité est le fondement de toutes les autres libertés. »

 


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