Au cours des 15 dernières années, Haïti a connu une urbanisation rapide et le nombre de citoyen vivant en milieu urbain a doublé passant de 3 millions à six millions. Haïti est à ce jour le 3eme pays le plus urbanisé dans la région Amérique latine et Caraïbes derrière Trinité-et-Tobago et le Mexique. Chaque année, plus de 133 000 haïtiens migrent vers les villes.
Qu’est-ce que cela signifie-t-il pour les futurs citadins ? Et comment les villes peuvent-elles répondre aux mieux aux demandes croissantes de services, d’emplois et d’accessibilité ? Celles-ci sont quelques-unes des questions que le Gouvernement Haïtien ainsi que les représentants de plusieurs pays vont poser lors du Forum Urbain mondial à Kuala Lumpur, le mois prochain.
Selon Anabela Abreu, directrice du Bureau de la Banque Mondiale en Haïti, « Des politiques et des investissements efficients sont nécessaires afin de construire des villes durables avec la participation des citoyens et les communautés locales, des villes futures où les opportunités économiques vont de pairs avec la croissance de la population. »
Beaucoup de résidents de Port-au-Prince ont du mal à trouver un endroit où vivre avec un loyer abordable et de l'eau courante, et beaucoup passent des heures dans les embouteillages alors qu'ils se rendent à leur lieu de travail tous les jours. Lors d’un sondage sur notre compte Twitter @WBCaribbean, l’audience a identifié les infrastructures résilientes et l'accès aux services comme les deux priorités les plus pressantes pour bâtir des villes durables en Haïti.
En dépit des défis de l’urbanisation rapide, la pauvreté extrême a diminué et la couverture des services de base s’est élargie. Les grandes villes sont maintenant toutes connectées, et l’accès au micro-crédit s’est amélioré.