KHOST (AFGHANISTAN) – De bon matin, les élèves se mettent en rang dans la cour de l’école, toutes vêtues d’une robe noire et d’un foulard blanc. À l’issue de la récitation du Coran et des annonces du directeur, elles se rendent en file indienne dans leur classe respective.
Chaque journée débute ainsi à l’école Matoon Sarnakot de Khost, la capitale de la province éponyme, où sont scolarisés les enfants des villages environnants. À l’ouverture de l’école en 2010, les cours avaient lieu sous des tentes et dans des conditions peu propices aux études, compte tenu des fortes chaleurs en été et des assauts de la pluie en automne.
« Lorsqu’il faisait chaud ou qu’il pleuvait, on ne pouvait pas faire classe normalement », se souvient Zabihullah, jeune enseignant d’anglais et de dari qui travaille dans cette école depuis cinq ans. « Le personnel et les enfants sont désormais à l’abri : ils disposent de vraies salles de classe dans un bâtiment en béton. »
L’établissement compte huit salles de classe et 11 professeurs, qui assurent deux sessions de cours. Nahida a 14 ans. Elle vient du village de Zakriaan et est ravie de la nouvelle école : « grâce à la construction du bâtiment, on peut étudier dans de bonnes conditions ».
Cet ouvrage a pu être réalisé grâce à un don de 99 000 dollars alloué dans le cadre du Programme d’amélioration de la qualité de l’éducation (EQUIP), un projet financé par la Banque mondiale en Afghanistan. Il a été achevé en 2013 après environ une année de travaux. « L’école est équipée de salles de classe et de matériel pédagogique », explique son directeur, Malmir Eamal. « Cela nous permet d’obtenir de bien meilleurs résultats que par le passé. »