LIBREVILLE, le 23 mai 2017—Marcher à quelques mètres d’un troupeau d’éléphants, voir des hippopotames barboter pour se rafraîchir dans les mangroves ou encore observer de jeunes tarpons sautiller dans l’eau, est incontestablement un spectacle magnifique et inoubliable. On peut encore admirer ce spectacle à Setté Cama, dans la province de l’Ogooué-Maritime, dans le sud-Ouest du Gabon. Mais pour combien de temps encore ?
Les sites de Setté Cama et de Petit Loango sont des zones humides protégées par la Convention de Ramsar. Ils regroupent essentiellement cinq milieux distincts : des marécages et prairies, des forêts inondées en permanence, des forêts à terre ferme, des plaines côtières et deux grandes lagunes regorgeant de nombreuses mangroves et rivières. D’une superficie totale de 370 000 ha, les sites abritent une flore et une faune exceptionnelles et indispensables, qu’il faut bien connaître et comprendre afin de mieux les protéger.
C’est dans cette optique que la Banque mondiale a décidé de financer le Projet d’Appui à la gestion durable des Zones Humides critiques du Gabon (PAZH), qui est mis en œuvre depuis juillet 2014. Son objectif ? Améliorer la protection de la biodiversité dans les zones humides forestières, et contribuer à mettre en place des mesures de conservation qui permettent de gérer durablement ces écosystèmes.
Anicet Megne, travaille également sur le projet PAZH. Du haut de son mètre 83, ce conservateur de 52 ans, veille sans relâche sur la biodiversité et les écosystèmes du parc national, avec ses équipes d’éco gardes.
« Notre rôle est de sécuriser et protéger l’habitat, Loango est un parc phare, on y trouve des éléphants, des gorilles, des buffles, ou encore des singes, pour ne parler que des mammifères. Mais les infractions que nous constatons concernent tous types d’animaux, il s’agit principalement de la pêche illégale et du braconnage », nous explique-t-il. « L’appui financier et matériel que nous apporte le projet PAZH nous permet de couvrir une plus grande superficie des sites classés RAMSAR et de mieux protéger la faune et la flore qui s’y trouvent. » conclut-il.