Deux milliards d’individus vivent aujourd’hui dans des pays où le développement est mis à mal par la fragilité, les conflits et la violence. D’ici 2030, la part de la population pauvre vivant en situation de fragilité et de conflit devrait atteindre 46 % de la population mondiale. Rarement limités à un seul pays, la fragilité, le conflit et leurs conséquences (comme les déplacements forcés) affectent les capacités des pays et des régions à s’extraire de la pauvreté.
La Banque mondiale intensifie sa riposte aux défis posés par la fragilité et le conflit. Son fonds pour les pays les plus pauvres, l’Association internationale de développement (IDA), devrait doubler le financement de ses interventions dans les États fragiles et en conflit, à plus de 14 milliards de dollars. C’est en comprenant mieux quelles sont les solutions efficaces pour aider les individus victimes de ces situations que l’on pourra atteindre le double objectif de la Banque mondiale : mettre fin à l’extrême pauvreté et promouvoir une prospérité partagée.
La Banque mondiale réfléchit également avec ses partenaires à la manière d’améliorer les interventions au service du développement dans ce type d’environnements. Le 5 décembre 2016, elle organisait, avec la Fletcher School of Law and Diplomacy de l’université Tufts (a), une conférence pour des universitaires et des responsables publics sur les liens entre fragilité, légitimité de l’État et fourniture de services.
Près de 80 représentants de gouvernements de pays fragiles et en conflit, d’instituts de recherche et de la communauté internationale du développement se sont retrouvés pour ce colloque consacré au rôle des citoyens dans la fourniture de services et le renforcement de la légitimité de l’État dans les situations de fragilité et de conflit dans le but de présenter les derniers travaux et partager des expériences et des enseignements tirés de projets en cours.