ABIDJAN, le 21 décembre 2016— Après avoir raté son Baccalauréat, Vincent Kouakou Koffi a décidé de rentrer dans son village pour créer une plantation de cacao. Son père l’a soutenu dans cette initiative en lui octroyant une parcelle de terre. Dans son village de Pascalkro, au sud-ouest de la Côte d’Ivoire, où il cultive deux hectares de cacao, Vincent a reçu plusieurs formations pour apprendre les bonnes pratiques agricoles.
Ces formations pratiques cofinancées par le PSAC et le Conseil du café-cacao, visent à apprendre de nouvelles techniques aux agriculteurs, afin d’améliorer durablement la productivité des plantations de cacao.
Chaque matin, Vincent a le même rituel. Après avoir aiguisé avec habileté sa machette, il se dirige vers son champ, visiblement bien entretenu : désherbage assuré, gourmands élagués, branches et cabosses mortes arrachées, foyer de maladies ou d’insectes détectés et éliminés immédiatement…rien n’est négligé par ce jeune producteur méticuleux. Cette discipline n’a pas tardé à porter ses fruits, « Depuis que j’applique toutes les règles de bonnes pratiques agricoles apprises lors de ma formation, ma production est passée de 500 kg par an à plus de 1,8 tonne sur ma parcelle de 2 ha.»
Rolando Appali Zizigo, a connu à peu près le même parcours. Après plusieurs tentatives manquées pour obtenir son Baccalauréat, et faute de moyens pour poursuivre ses études, il a décidé de retourner dans son village natal de Yopuhué, dans le département de Gagnoa, pour se lancer dans l’agriculture. « J’ai compris que ce n’est pas seulement à l’école qu’on peut réussir. »
Malgré son handicap moteur, cet agriculteur de 34 ans, marié et père de trois enfants, produit et distribue des plants améliorés d’hévéa fournis par le PSAC.
Il compte développer sa parcelle de terre héritée de son père, pour pouvoir s’occuper de ses trois filles. « Malgré mon handicap physique, je me suis rapproché de la communauté d’hévéa de Yopohué à laquelle j’ai adhéré en 2015. Avec les revenus de ma production, je compte financer la scolarité de mes trois filles. »