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La réduction des risques d’inondation dans le Bas-Mono permet aux habitants de regagner leur foyer

20 décembre 2016


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© Koffi Hounkpe/Banque mondiale

LES POINTS MARQUANTS
  • Depuis 2010, les inondations récurrentes dans le village de Edoh-Wowuikope, dans la commune d’Afagnan, ont perturbé la vie des populations et entraîné des déplacements massifs vers d’autres localités.
  • La construction d’une retenue d’eau en 2016 a permis de développer plusieurs activités communautaires et de fournir un emploi et des revenus à la population locale.
  • Les populations déplacées reviennent progressivement et peuvent se remettre à travailler.

EDOH-WOWUIKOKPE, le 20 décembre 2016—Edoh Wowuikopé est un village du canton d’Afagnan dans la préfecture du Bas-Mono (Région maritime) au Togo, dont la population est estimée à 450 habitants et où l’activité principale est l’agriculture. Situé dans la dépression du bassin fluvial du Mono, le village est victime d’inondations récurrentes, qui grignotent les superficies cultivables, détruisent les cultures et démolissent les habitations en terre battue. À cela s’ajoutent la baisse de productivité et le déplacement massif des populations vers d’autres localités.

Toutefois, les choses ont commencé à changer en avril 2016, lorsque les communautés se sont mobilisées pour aménager une retenue d’eau et réaliser des infrastructures connexes qui ont permis de drainer les zones inondées et d’assainir l’environnement. 


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© Koffi Hounkpe/Banque mondiale

Cette forte mobilisation communautaire pour les travaux a démontré la détermination des populations qui refusent cette fatalité et veulent trouver des solutions définitives : « Ils se sont tous mobilisés pour soutenir l’initiative. C’est une véritable source de main-d’œuvre locale qui a contribué à accélérer les travaux. Le milieu est maintenant assaini et les grandes quantités d’eau qui envahissaient les habitations sont drainées vers le bassin et serviront pour les cultures en période de contre saison », a expliqué Yao Alex Hoegnikou, directeur de l’ONG Organisation des volontaires acteurs de développement-Action plus (OVAD-AP) qui a encadré la population lors de la réalisation des travaux.

Désormais, les périodes de pluies ne font plus redouter les inondations et les destructions qui y sont associées. Les personnes déplacées ont pu revenir, reprendre leurs activités agricoles ou prendre part aux activités économiques générées par les travaux.

« Nous avons maintenant oublié les inondations, et nos activités agricoles reprennent. Avant, les femmes se rendaient dans d’autres localités pour travailler dans les champs des autres ; désormais, elles peuvent cultiver leurs propres champs. Nous avons également décidé de nous lancer dans la pisciculture, une activité économique que nous avons tant désiré dans ce village », confie Yawovi Zomatsi, chef du village.

Ces travaux ont été réalisés grâce à un appui financier du Projet de gestion intégrée des catastrophes et des terres (PGICT) de la Banque mondiale. D’un montant total de 7,2 millions de dollars, celui-ci finance des travaux de ce genre dans tout le pays pour aider les collectivités à gérer les risques d’inondations. Le village d’Edoh Wowuikopé a pour sa part reçu une aide financière de 32 millions de francs CFA (60 000 dollars).

« Tous ceux qui ont travaillé sur les différents chantiers ont perçu 20 000 francs CFA tous les quinze jours. Cet argent nous a permis de supporter les besoins de notre foyer et d’épargner un peu pour nous engager dans les nouvelles activités autour de la retenue d’eau, notamment le maraîchage », nous confie Rebecca Amezian, une habitante du village.

Le PGICT est un exemple de collaboration entre différences agences de développement. Il a bénéficié du soutien de la Facilité mondiale pour la prévention des risques de catastrophes et le relèvement (GFDRR en anglais), du Fonds pour l’environnement mondial (FEM), de l’Union européenne dans le cadre du Programme ACP-UE de prévention des risques liés aux catastrophes naturelles, et d’autres partenaires tels que TerrAfrica. Gérée par la Banque mondiale, la GFDRR est un partenariat mondial financé par 22 donateurs.  

Ces différentes institutions entendent favoriser une approche participative et inclusive pour permettre aux communautés d’être les acteurs du développement de leurs localités. À  Edoh-Wowuikopé, 246 personnes (dont 66,26% de femmes) ont participé activement à la réalisation des ouvrages.

Le Togo compte 85 sous-projets communautaires similaires, en cours de réalisation dans des zones ciblées pour aider à réduire les risques de catastrophe et d’inondations récurrentes.


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