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Les petites entreprises dynamisent la croissance économique et créent des emplois

20 juin 2016


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Amos Nguru, PDG de Afrisol Energy

Photo : Groupe de la Banque mondiale

LES POINTS MARQUANTS
  • Les petites et moyennes entreprises (PME) procurent plus de la moitié des emplois formels dans le monde.
  • Les PME apportent des solutions efficaces aux problèmes d’accès à l’énergie et à l’eau potable, aux services de santé et à l’éducation.
  • Lors de l’édition 2016 du Sommet mondial de l’entrepreneuriat, le Groupe de la Banque mondiale témoignera de son soutien aux PME, start-up et entrepreneurs qui innovent.

WASHINGTON, 20 juin 2016 – Mettre fin à l’extrême pauvreté et promouvoir une prospérité partagée : la réalisation du double objectif du Groupe de la Banque mondiale nécessitera de la part des pays en développement des efforts sans précédent pour favoriser une croissance tirée par le secteur privé. Réaffirmant son engagement à appuyer l’entrepreneuriat en tant que l’un des principaux moteurs de la croissance et du développement, le Groupe de la Banque mondiale participera cette année au Sommet mondial de l’entrepreneuriat, qui aura lieu dans la Silicon Valley (a). Cet événement, organisé sous l’égide du président des États-Unis, Barack Obama, rassemblera plus de 700 entrepreneurs de 170 pays.

L’un des thèmes centraux sera le rôle fondamental joué par les start-up et les petites entreprises dans la création d’emplois et la dynamisation de la croissance économique. En effet, les petites et moyennes entreprises (PME) composent l’essentiel du tissu économique (hors micro-entreprises et travailleurs indépendants) dans les pays à faible revenu. Selon une récente étude menée par la Société financière internationale (IFC) (a), elles représentent plus de la moitié des emplois formels à travers le monde, et leur part dans l’emploi total est comparable à celui des grands groupes (a).

Les opportunités économiques liées aux PME sont également loin d’être négligeables : dans les pays en développement, les technologies de l’information et de la communication (TIC) et les technologies mobiles affichent une forte expansion, tandis que, dans le secteur des technologies propres, les PME peuvent mettre à profit un marché qui se chiffrera à 1 600 milliards de dollars au cours de la prochaine décennie (a) d’après les estimations.

PME et développement

Non seulement les PME sont les moteurs de la croissance et de la création d’emplois au niveau local, mais elles contribuent aussi, de plus en plus, à relever des défis prioritaires notamment en ce qui concerne le développement durable et la prestation des services publics.

Ainsi que l’a déclaré, l’année dernière, le président Obama en inaugurant le Sommet mondial de l’entrepreneuriat au Kenya (a), « l’entrepreneuriat crée de nouveaux emplois et de nouvelles entreprises, de nouvelles façons de fournir les services de base, de nouvelles façons de voir le monde – c’est l’étincelle qui déclenche la prospérité ».

Conscient du rôle crucial des PME dans le développement, le Groupe de la Banque mondiale a mis en place un service chargé de l’innovation et de l’entrepreneuriat (a) au sein de son pôle mondial d’expertise en Commerce et compétitivité, qui s’attache à renforcer les capacités d’entreprises prometteuses opérant dans des secteurs à forte croissance, tels que l’agroalimentaire, les TIC ou les technologies propres. Il a aussi constitué un réseau mondial d’incubateurs — dans les domaines de la lutte contre le changement climatique (a), de l’agroalimentaire (a) et du numérique (a) —pour accompagner les nouveaux entrepreneurs dans chaque étape de leur parcours grâce à un financement de démarrage, des formations techniques et des informations sur les marchés.

« En offrant aux entreprises innovantes la possibilité de lancer et de développer leurs idées, nous cherchons à encourager la croissance économique et la création d’emplois, ainsi qu’à repérer et à déployer des solutions efficaces face à des problèmes de développement critiques, comme l’accès à l’énergie et l’eau propres, aux services de santé et à l’éducation », explique Anabel Gonzalez, directrice principale du pôle Commerce et compétitivité.


« En offrant aux entreprises innovantes la possibilité de lancer et de développer leurs idées, nous cherchons à encourager la croissance économique et la création d’emplois, ainsi qu’à repérer et à déployer des solutions efficaces face à des problèmes de développement critiques . »
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Anabel Gonzalez

Directrice principale du pôle mondial d’expertise en Commerce et compétitivité, Groupe de la Banque mondiale

Rencontre avec les entrepreneurs

Le Sommet mettra à l’honneur les entrepreneurs dont les idées sont susceptibles de transformer les conditions de vie locales. Des opérations de secours en cas de catastrophe à l’amélioration des revenus agricoles en passant par l’éducation, leurs innovations peuvent produire des résultats de grande ampleur.

Dans le secteur agricole, par exemple, le revenu des petits agriculteurs est tributaire de facteurs qu’ils ne maîtrisent pas : variations des cours sur les marchés, météorologie, évolution des techniques, etc. C’est ce qui a poussé Emmanuel Owusu Addai à créer une application mobile qui communique ces données à de petits exploitants en Afrique. Depuis son lancement en 2013, Farmerline a aidé plus de 200 000 agriculteurs, dans quatre pays, à accroître leurs récoltes et leurs revenus. Emmanuel Owusu Addai avait précédemment participé au Mobile Startup Camp (a) de la Banque mondiale, un programme d’une semaine qui apprend à des entrepreneurs à affûter leur stratégie produits, leur modèle économique et leur marketing.

En Jamaïque, Nichole Crawford (a) a cofondé Niritech afin de préparer des étudiants à des emplois plus compétitifs dans la région des Caraïbes. Niritech vise à combler les lacunes et le déficit de culture numérique dans les établissements d’enseignement secondaire locaux, en proposant des ressources et une préparation aux examens en ligne à des tarifs abordables. Nichole Crawford avait, quant à elle, pris part au Slush Global Impact Accelerator (a), un programme conjoint du Groupe de la Banque mondiale et de la Finlande, et elle viendra parler de son entreprise lors du Sommet.

Montée en puissance

Vu les effets bénéfiques que des entreprises en expansion rapide et à fort impact comme Farmerline ou Niritech exercent sur l’économie et le développement, le soutien aux PME est devenu une priorité à l’échelle de la communauté internationale. La mise en place du Forum mondial des PME, en 2015 (a), témoigne de cette attention. De même, le Programme d’action d’Addis-Abeba pour le financement du développement (a) souligne l’importance de l’accès des PME à des capitaux d’un coût abordable, ainsi que d’une bonne formation des entrepreneurs, afin de renforcement leurs compétences. De son côté, l’Organisation mondiale du commerce favorise les initiatives destinées à éviter que les mesures de facilitation des échanges ne limitent la participation des PME aux flux internationaux.

« Des événements internationaux comme le Sommet mondial de l’entrepreneuriat et des institutions comme le Groupe de la Banque mondiale continueront de jouer un rôle capital dans la recherche d’approches innovantes pour soutenir les jeunes entrepreneurs qui offrent des perspectives de croissance et qui s’appuient sur la technologie », explique Ganesh Rasagam, chef de division pour l’innovation et l’entrepreneuriat au pôle Commerce et compétitivité. « Ce sont eux qui forment l’épine dorsale de l’économie locale et, en proposant des solutions nouvelles à des problèmes de développement anciens, ils peuvent aussi être d’importants moteurs d’une croissance durable et inclusive. »


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