MORONI, 14 juin, 2016 – « Le travail est devenu plus dur » raconte Ahmed Bourhane, qui vit à Mtsamoudou (Grande Comore), un village dont les 10 000 habitants vivent essentiellement de l’agriculture et de la pêche. « Il y a moins de poisson, et il nous faut aller de plus en plus loin au large ».
Une augmentation du nombre des pêcheurs et la surexploitation des stocks de poissons représente un défi dans l'archipel des Comores, où environ 140.000 personnes gagnent leur vie de la pêche. Dans l’archipel des Comores, on estime que la pêche fait vivre environ 140.000 personnes. Selon l’Agence Nationale pour la Promotion des Investissements (ANPI), la production annuelle est de 16 000 tonnes dont la quasi majorité est consommée localement, et le secteur pêche représente 10% du Produit Intérieur Brut du pays.
« La petite pêche est un filet social qui a une importance vitale pour les couches défavorisées aux Comores, car elle fournit un travail à de nombreuses personnes qui sont souvent vulnérables » explique Coralie Gevers, Représentant de la Banque mondiale aux Comores.
Afin de booster l’emploi et le revenu dans le secteur de la pêche, la Banque mondiale apporte son appui à travers le Projet de Cogestion des Ressources Côtières pour une Subsistance Durable (CoReCSuD), avec un financement du Japanese Social Development Fund (JSDF) à travers l’Association Internationale de Développement (IDA) pour un montant total de 2.73 million USD,
La Direction Générale des Ressources Halieutiques (DGRH) en assure l’exécution, en étroite collaboration avec le Fonds d’Appui au Développement Communautaire (FADC). Le projet contribue au second pilier (« croissance partagée ») de la Country Partnership Strategy qui sert de cadre stratégique à l’action de la Banque mondiale aux Comores, à travers le développement d’une industrie plus forte et durable dans le secteur de la pêche.