YAOUNDÉ, le 13 juin 2016 – Évaluer la performance globale du portefeuille des projets financés par la Banque mondiale : tel était l’objectif d’une revue conjointe organisée par la Banque mondiale au Cameroun et le gouvernement du Cameroun mars dernier. Co-présidée par Louis Paul Motazé, ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, d’une part et de la directrice des opérations, Elisabeth Huybens, d’autre part, la revue était l’occasion pour les deux partenaires d’échanger sur la mise en œuvre des projets et d’identifier des pistes de solution à court terme, à moyen et à long termes pour pallier aux obstacles auxquels se heurte la mise en œuvre des projets.
Cette revue est d’autant plus importante qu’elle intervient au moment où la Banque discute avec le gouvernement du Cadre de Partenariat Pays pour le soutien de la Banque au Cameroun sur la période 2017-2020.
Le portefeuille actif de la Banque mondiale comporte 14 projets nationaux et six projets régionaux pour un montant total d’environ 1,3 milliard de dollars. La moyenne d’âge des projets est autour de 4,5 ans. Ce portefeuille est d’une importance indéniable dans la perspective de l’atteinte de l’objectif global du Document Stratégique de la Croissance et de l’Emploi du Cameroun. Pourtant, le taux de décaissement est de 42 % pour les projets régionaux et de 37 % pour les projets nationaux. Un taux beaucoup trop faible au vu de l’âge du portefeuille.
« Dans la perspective d’un accroissement du soutien de la Banque mondiale, il est crucial que la mise en œuvre des projets se fasse dans les délais convenus, de manière satisfaisante, et que les objectifs de développement soient atteints. En effet, une mise en œuvre lente des projets signifie un ralentissement de la croissance et de la lutte contre la pauvreté » a expliqué Elisabeth Huybens lors de son discours d’ouverture.
Néanmoins, un certain nombre de projets au sein de ce portefeuille connaissent de réel succès, leur mise en œuvre a été effective et satisfaisante et pour certains, les résultats se font déjà ressentir dans les secteurs suivants : l’eau et l’énergie avec le Projet d’hydroélectricité de Lom Pangar, le développement rural et communautaire avec le Projet national de développement participatif (PNDP), la santé avec l’approche du financement basé sur les résultats (Projet d’investissement à l’appui du secteur de la santé) ou encore le Projet de lutte contre les inondations (PULCI), qui après avoir connu des difficultés de mise en œuvre a pu, en l’espace de quelques mois, faire d’énormes progrès.