Pour Linh Nguyen et son frère, deux enfants vietnamiens nés sourds, cette approche coordonnée s’est traduite par des cours de langue des signes, la désignation de tuteurs sourds auxquels ils peuvent s’identifier et un soutien à la famille. L’État vietnamien reconnaît désormais l’apprentissage de la langue des signes comme un instrument d’intégration scolaire.
« Les professeurs viennent à la maison pour m’apprendre la langue des signes », explique la fillette. « Ils donnent également des cours à mon frère Tu ainsi qu’à mon grand-père, mon père et tous les autres membres de ma famille. Maintenant, nous parlons tous la même langue. »
L’intégration et l’égalité des chances sont au cœur de l’action de la Banque mondiale en faveur de l’édification de sociétés durables et inclusives, conformément au double objectif qu’elle s’est fixé de mettre fin à l’extrême pauvreté et de promouvoir une prospérité partagée. Cependant, dans beaucoup de pays, les personnes atteintes d’un handicap ne prennent pas pleinement part à la croissance économique et sociale.
« L’environnement économique, législatif, physique et social d’un pays peut créer des obstacles qui empêchent les personnes handicapées de participer à la vie économique, civique et sociale », précise Maninder Gill, directeur du développement social au pôle Développement social, urbain et rural de la Banque mondiale.
Selon Carmen Nonay, qui dirige l’équipe chargée des partenariats et de la mobilisation des ressources au sein du même pôle, les nouvelles coopérations engagées par la Banque mondiale démontrent l’urgence et l’importance de la question du handicap. Et d’ajouter : « Sur le plan stratégique, ces partenariats nous aideront à mettre au point les politiques et les cadres indispensables à l’insertion des personnes handicapées. Sur le plan opérationnel, ils auront un rôle essentiel de liaison avec les associations locales et les organisations de la société civile. Grâce à cet effet conjugué, notre travail aura une plus large portée. »
En 2011, la Banque mondiale et l’Organisation mondiale de la santé ont publié le premier rapport mondial sur le handicap et le développement (a), qui a contribué à propulser cet enjeu sur le devant de la scène et renforcé le dialogue autour de cette question.
Depuis cette publication, la Banque mondiale a promu le développement social et économique des personnes handicapées en intégrant ce facteur dans l’ensemble de ses opérations relevant des divers secteurs concernés : santé, éducation, transport, protection sociale, fragilités, conflits et violences, et partenariats public-privé.
Pour mieux sensibiliser le public à la question du handicap, la Banque mondiale a organisé, lors des Réunions de printemps d’avril dernier, un événement sur l’éducation inclusive et invité le musicien finlandais SIGNMARK. L’artiste a confié les épreuves qu’il a traversées avant de devenir le premier rappeur sourd à signer un contrat avec une maison de disque.
Le travail de la Banque mondiale sur la lutte contre le handicap couvre un large éventail d’activités, de l’accès aux infrastructures et aux services sociaux au dialogue sur les politiques à mener, en passant par la collaboration avec des organisations d’handicapés. La Banque a mené des travaux d’analyse et des études indépendantes sur la pauvreté et le handicap (a) dans les pays en développement, ainsi que des recherches et des projets (a) destinés à améliorer l’accès au transport des personnes à mobilité réduite au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.
Partout dans le monde, la Banque mondiale s’investit dans des projets très divers pour aider les personnes en situation de handicap. En témoignent ses résultats dans les pays suivants :
- Bangladesh : le Projet sur le handicap et les enfants en danger (a) a élargi le réseau de services destinés aux enfants vulnérables, notamment les jeunes handicapés.
- Népal : le Projet de développement de la formation professionnelle (a) a mis l’accent sur le renforcement les actions de formation technique visant spécifiquement les groupes défavorisés, entre autres les personnes handicapées.
- République kirghize : la Banque mondiale a financé la création d’infrastructures communautaires, telles que des dispensaires et des écoles, en veillant à leur accessibilité par des personnes handicapées.
- Égypte : le Projet de réhabilitation du terminal 2 de l’aéroport du Caire (a) a financé la modernisation des installations de l’aéroport, qui est à présent accessible aux personnes handicapées.
- Iraq : le Projet d’urgence contre le handicap (a) a permis la réhabilitation des équipements et des soins prothétiques pour les personnes handicapées.
- Inde : le Projet d’éducation pour tous (a) a pour ambition d’offrir un enseignement adapté aux 6-14 ans : les enseignants apprennent à moduler les cursus scolaires et à décider des aménagements nécessaires pour répondre aux besoins sociaux et scolaires des enfants en situation de handicap.
Pour plus de précisions sur les partenariats noués par la Banque mondiale avec les fondations, cliquez ici. Pour tout complément d’information, contactez-nous à l’adresse suivante : foundationsinfo@worldbank.org.