Dans le gouvernorat d’Assiout, en Haute-Égypte, des petits entrepreneurs rénovent des habitations, des écoles, des routes de campagne ou encore des centres pour les jeunes, tandis que des ONG locales et des associations de développement de proximité mènent des campagnes pour l’environnement, la santé et l’alphabétisation. Soit autant d’activités qui, dans une région du pays où le manque d’emplois est particulièrement aigu, donnent du travail à des jeunes déjà qualifiés.
Les autorités égyptiennes ont lancé en 2011 un programme national de travaux à haute intensité de main d’œuvre destiné à créer des emplois à court terme dans les régions pauvres, avec l’objectif d’accroître l’accès aux revenus et de préserver la stabilité sociale. La Banque mondiale et l’Union européenne ont contribué à financer cette initiative importante dont la mise en œuvre est assurée par le Fonds social pour le développement (SFD).
Le Projet d’investissement d’urgence dans des chantiers à forte intensité de main-d’œuvre, financé par la Banque à hauteur de 200 millions de dollars, apporte son soutien à deux types de sous-projets : d’une part, des petits travaux publics portant sur les infrastructures locales (nettoyage et protection des canaux, protection du Nil, rénovation d’écoles, d’habitations, de centres pour les jeunes et de routes de campagne), et, d’autre part, des services de proximité axés notamment sur la promotion de la santé et l’alphabétisation.
Il s’accompagne d’une autre opération, le Projet d’investissement d’urgence dans l’emploi, administrée par la Banque mondiale et financée par un don de 67,6 millions d’euros de l’Union européenne. L’objectif de ce projet est d’appuyer des services de proximité (dans le domaine de la santé et de l’alphabétisation par exemple) mais aussi de faciliter l’insertion professionnelle des jeunes demandeurs d’emploi et de les aider à démarrer ou développer leur propre activité.
Ce volet du projet est exécuté par des ONG partenaires et il devrait aider plus de 3 000 jeunes dans les provinces les plus pauvres d’Égypte. Il a donné lieu à la mise en place d’un nouveau dispositif de financement pour sélectionner et évaluer les interventions des ONG les plus prometteuses.