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La nouvelle obligation verte lancée par la Banque mondiale participe à la croissance d’un marché innovant

25 février 2015


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Le produit des obligations vertes a notamment financé, parmi de nombreux projets respectueux du climat, le déploiement de panneaux photovoltaïques sur les toits d'écoles chinoises. Des étudiants de Beijing montrent une maquette des nouveaux panneaux solaires qui équiperont bientôt leur école.

Banque mondiale

LES POINTS MARQUANTS
  • Les obligations vertes ont apporté aux investisseurs une nouvelle manière de faire fructifier leur argent tout en soutenant des projets de développement respectueux du climat.
  • La base d'investisseurs pour les obligations vertes est en train de s'élargir rapidement, comme le montre la nouvelle obligation de référence de 600 millions de dollars émise par la Banque mondiale.

Approcher le vivier toujours plus grand d'investisseurs en quête de produits financiers « verts » afin de promouvoir un développement respectueux du climat : telle est la visée de la nouvelle obligation verte de référence (a) émise par la Banque mondiale, un jalon de plus dans son soutien de longue date à la croissance de ce marché innovant.

La Banque mondiale émet régulièrement des obligations de référence auprès des banques centrales et d'autres investisseurs institutionnels de grande envergure. Ces émissions, qui se chiffrent à plusieurs milliards de dollars, permettent à la Banque de financer ses activités de développement et offrent aux investisseurs un rendement à taux fixe assorti d'une notation AAA. Avec les obligations « vertes », la Banque mondiale offre les mêmes avantages tout en promouvant une approche novatrice, puisqu’elle s’adresse à des investisseurs soucieux du risque climatique sur le long terme et à la recherche de placements durables et responsables, en leur proposant des valeurs qui répondent à leurs besoins et appuient des projets respectueux du climat (a).

Ces investisseurs sont importants pour mobiliser des financements climatiques auprès du secteur privé, ce qui constitue l'objectif principal du marché des obligations vertes. À chaque fois qu'une nouvelle obligation verte est émise, on assiste à une hausse de la taille de ce marché et de l'intérêt qu'il suscite chez les investisseurs.

Avec la nouvelle obligation de référence émise la semaine dernière, la Banque mondiale lance son obligation verte de référence la plus importante en dollars (600 millions) et la plus longue, avec une échéance de 10 ans.

Les investisseurs qui y ont souscrit montrent l'intérêt croissant que les obligations vertes suscitent dans le monde entier. Parmi eux, on compte notamment les fonds de pension suédois AP2 et AP4, le Trésor de la Deutsche Bank, les gestionnaires d'actifs Blackrock, Mirova et Nikko Asset Management, l'entreprise japonaise d'assurance-vie Nippon Life Insurance Company, Praxis Intermediate Income Fund, la Caisse commune des pensions du personnel des Nations Unies et la Zuercher Kantonalbank. 

« Les obligations vertes de référence émises par des institutions classées AAA telles que la Banque mondiale renforcent l'attrait de ce marché, et favorisent ainsi l'investissement dans des projets durables qui limitent les effets du changement climatique tout en présentant des rendements compétitifs », explique Alex von zur Muehlen, trésorier en chef de la Deutsche Bank.

La Deutsche Bank a annoncé le même jour qu'elle prévoyait d'investir l'équivalent de 1 milliard d'euros dans un portefeuille d'obligations vertes (a). « La décision de la Deutsche Bank de mettre en place un portefeuille dédié montre l'attrait croissant qu'exercent les obligations vertes », observe Doris Herrera-Pol, directrice et responsable des marchés financiers à la Banque mondiale. « Cette démarche appuie le développement de ce marché en renforçant la mobilisation des fonds du secteur privé pour la finance climatique. »

D'autres investisseurs de grande envergure sont en train de prendre des engagements similaires en faveur des investissements durables. La Barclays a annoncé en septembre qu'elle allait investir l'équivalent de 1 milliard de livres sterling en obligations vertes (a) au cours de l'année. 


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« Les obligations vertes de référence émises par des institutions classées AAA telles que la Banque mondiale renforcent l'attrait de ce marché, et favorisent ainsi l'investissement dans des projets durables qui limitent les effets du changement climatique tout en présentant des rendements compétitifs. »

Alex von zur Muehlen

Trésorier du groupe Deutsche Bank

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Promouvoir une croissance respectueuse du climat

Le succès rencontré par la nouvelle obligation verte de la Banque mondiale est le fruit de sept années d'efforts de la part du département de la Trésorerie en direction du développement de ce marché. Tout a commencé lorsque la Banque mondiale a émis la première obligation verte certifiée en 2008 pour répondre à la demande de grands investisseurs institutionnels qui cherchaient des placements liquides et explicitement conçus pour appuyer le financement de projets liés à la lutte contre le changement climatique. 

Depuis, la Banque mondiale a effectué 80 émissions obligataires de ce type dans 18 devises, pour un total de près de 8 milliards de dollars (a).  

Le produit de ces obligations contribue au financement d'une large gamme de projets respectueux du climat et de l'environnement, notamment le transport urbain durable en Inde (a), le développement de l'énergie géothermique en Indonésie (a), l'amélioration de l'efficacité énergétique en Chine (a), la gestion durable des forêts au Mexique (a), et la gestion des risques de catastrophe en République dominicaine (a), parmi bien d'autres. 

Investisseurs, principes et normes

La Banque mondiale s'est efforcée d'appuyer la croissance et l'innovation au sein du marché des obligations vertes mais aussi de contribuer au développement de normes et de principes en la matière.

L'explosion de ce marché — les nouvelles émissions d'obligations vertes ont plus que triplé à l'échelle mondiale entre 2013 et 2014, passant de 11 milliards à plus de 36 milliards de dollars — illustre la diversité croissante des émetteurs aussi bien que des investisseurs.

Des investisseurs américains tels que le Trésor de l'État de Californie, ainsi que des organismes bien connus pour leurs investissements responsables et durables comme CalStrs (Caisse de retraite des enseignants de l'État de Californie), Trillium et TIAA-Cref, ont fait partie des premiers à investir dans les obligations vertes. Des gestionnaires d'actifs comme Blackrock, Mirova et Nikko Asset Management sont eux aussi en train d'accroître leur présence sur ce marché.

Les compagnies d'assurance montrent elles aussi un intérêt croissant pour ce marché, avec entre 15 et 20 % de participation aux obligations vertes de référence de la Banque mondiale ayant une échéance de 5 à 10 ans. L'année dernière, l'assureur Zurich Insurance (a) a annoncé qu'il prévoyait de doubler ses investissements dans les obligations vertes pour les porter à 2 milliards de dollars, et a récemment souscrit à une obligation verte à 30 ans émise par la Banque mondiale.

La dernière catégorie d'investisseurs à entrer sur ce marché est celle des grandes banques d'entreprise qui recherchent des actifs de qualité susceptibles de répondre aux exigences de durabilité auxquelles elles sont à présent soumises.

Alors que les obligations vertes sont de plus en plus demandées, les investisseurs exigent aussi l'application de normes élevées en matière de sélection des projets, d'enquêtes préalables et de suivi, ainsi que tout au long du processus de définition des projets « verts » et d'allocation des fonds aux projets éligibles. La Banque mondiale est reconnue par le marché comme un leader qui a fait la preuve de sa transparence dans les procédures de notification appliquées aux projets qui visent à aider ses clients à limiter les effets du changement climatique et à s’adapter. Elle appuie également le développement de ce marché en collaborant avec les investisseurs et les émetteurs pour élaborer les normes et principes indispensables. 

« La BIRD a accompli des efforts impressionnants pour rendre rigoureusement compte de l'impact de son programme d'obligations vertes. Il s’agit à nos yeux d’un aspect capital de l'évaluation des obligations », note Ashley Schulten, directrice et responsable de portefeuille chez Blackrock. « Blackrock a apporté un grand soutien aux obligations vertes de la Banque mondiale par le passé, et ce travail de pionnier sur les normes de transparence a constitué l'un des principaux facteurs qui nous ont incités à investir dans l'obligation à 10 ans qui est lancée aujourd'hui. » 


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