Si ces problèmes structurels, comme d’autres, empêchent la croissance de s’installer durablement dans la région, une difficulté d’un genre nouveau, nettement moins prévisible, a fait son apparition en 2014 et a largement contribué à la médiocre performance de ces pays et de la région tout entière : les intempéries.
Des événements météorologiques extrêmes, notamment les inondations dévastatrices de mai, ont frappé une grande partie de la région en 2014, qui ont rejailli négativement sur pratiquement tous les secteurs d’activité, de l’agriculture au tourisme en passant par l’énergie.
« Les conditions météorologiques expliquent en grande partie les résultats de la région en 2014 », souligne Gallina Vincelette, l’auteur principal du rapport. « Les inondations et d’autres catastrophes naturelles ont souligné l’extrême vulnérabilité de ces pays face à ce type d’événements et leur manque de préparation ».
En mai, des pluies diluviennes ont provoqué les pires inondations dans la région depuis plus d’un siècle. Les pertes de production et les dommages auraient amputé près de 15 % du PIB de la Bosnie-Herzégovine (a), qui déplore plus de 20 morts et quelque 90 000 déplacés (a). En Serbie (a), où pratiquement aucun secteur de l’économie n’a été épargné, le bilan se chiffrerait à 4,7 % de la richesse nationale. Sans compter les dégâts à l’échelle de la région, qui se chiffrent en milliards de dollars.
D’autant que ces inondations sont intervenues après une série d’événements climatiques contraires dans la région, aggravant ainsi les répercussions négatives sur la croissance en 2014 : la sécheresse de 2012 et un hiver particulièrement rigoureux avaient fragilisé le secteur agricole, limité la production d’énergie, freiné le tourisme et ramené le rythme de la construction en deçà des normes habituelles.
Les graves conséquences de ces conditions extrêmes sur les économies de la région soulignent bien la vulnérabilité globale de ces pays. Les décideurs continuent d’étudier des solutions pour éviter ou, à tout le moins, atténuer ces chocs climatiques.
Le rapport souligne qu’au-delà des efforts d’adaptation et d’atténuation (construction de digues anti-inondations et d’infrastructures climato-résistantes par exemple), il faudrait développer les marchés de l’assurance afin de mieux protéger les propriétaires de biens immobiliers et les entreprises contre les catastrophes naturelles, en particulier dans le secteur agricole. Les ménages les plus pauvres se concentrant davantage dans l’agriculture et les milieux ruraux, la nécessité d’introduire des mécanismes de protection contre les chocs découlant des inondations, des sécheresses et des vagues de chaleur devient encore plus pressante.
Alors que 40 % des Albanais et 20 % des habitants de Bosnie-Herzégovine et de Serbie travaillent dans l’agriculture, le taux de souscription à des plans d’assurance contre les aléas climatiques et d’autres catastrophes naturelles est particulièrement faible parmi ces populations. Dans l’ex-République yougoslave de Macédoine, seuls 4 % des agriculteurs déclarés assurent leurs récoltes contre le risque d’intempéries. Les compagnies d’assurance représentent 3 % seulement du total des actifs du système financier au Kosovo, et à peine 5 % en Bosnie-Herzégovine.
Les prévisions pour 2015 en Albanie, au Kosovo, en ex-République yougoslave de Macédoine et au Monténégro tablant sur une croissance de 3 % ou plus, la région de l’Europe du Sud-Est pourrait bien sortir peu à peu de la stagnation. Mais en plus de s’atteler aux problèmes de chômage, de création d’emplois et de productivité des entreprises locales, les décideurs des six pays devront intégrer les menaces imprévisibles (inondations, sécheresses et catastrophes naturelles de tout ordre). Pour anticiper les conséquences d’une prochaine catastrophe, ils pourraient compléter les initiatives actuelles d’adaptation et d’atténuation engagées par des mécanismes tels qu’une couverture assurantielle, notamment au profit des populations les plus vulnérables. D’autant que l’existence de tels dispositifs pourrait également faciliter les efforts de relèvement sur le terrain en cas de nouveau choc météorologique.
Si ces problèmes structurels, comme d’autres, empêchent la croissance de s’installer durablement dans la région, une difficulté d’un genre nouveau, nettement moins prévisible, a fait son apparition en 2014 et a largement contribué à la médiocre performance de ces pays et de la région tout entière : les intempéries.
Des événements météorologiques extrêmes, notamment les inondations dévastatrices de mai, ont frappé une grande partie de la région en 2014, qui ont rejailli négativement sur pratiquement tous les secteurs d’activité, de l’agriculture au tourisme en passant par l’énergie.
« Les conditions météorologiques expliquent en grande partie les résultats de la région en 2014 », souligne Gallina Vincelette, l’auteur principal du rapport. « Les inondations et d’autres catastrophes naturelles ont souligné l’extrême vulnérabilité de ces pays face à ce type d’événements et leur manque de préparation ».
En mai, des pluies diluviennes ont provoqué les pires inondations dans la région depuis plus d’un siècle. Les pertes de production et les dommages auraient amputé près de 15 % du PIB de la Bosnie-Herzégovine (a), qui déplore plus de 20 morts et quelque 90 000 déplacés (a). En Serbie (a), où pratiquement aucun secteur de l’économie n’a été épargné, le bilan se chiffrerait à 4,7 % de la richesse nationale. Sans compter les dégâts à l’échelle de la région, qui se chiffrent en milliards de dollars.
D’autant que ces inondations sont intervenues après une série d’événements climatiques contraires dans la région, aggravant ainsi les répercussions négatives sur la croissance en 2014 : la sécheresse de 2012 et un hiver particulièrement rigoureux avaient fragilisé le secteur agricole, limité la production d’énergie, freiné le tourisme et ramené le rythme de la construction en deçà des normes habituelles.
Les graves conséquences de ces conditions extrêmes sur les économies de la région soulignent bien la vulnérabilité globale de ces pays. Les décideurs continuent d’étudier des solutions pour éviter ou, à tout le moins, atténuer ces chocs climatiques.
Le rapport souligne qu’au-delà des efforts d’adaptation et d’atténuation (construction de digues anti-inondations et d’infrastructures climato-résistantes par exemple), il faudrait développer les marchés de l’assurance afin de mieux protéger les propriétaires de biens immobiliers et les entreprises contre les catastrophes naturelles, en particulier dans le secteur agricole. Les ménages les plus pauvres se concentrant davantage dans l’agriculture et les milieux ruraux, la nécessité d’introduire des mécanismes de protection contre les chocs découlant des inondations, des sécheresses et des vagues de chaleur devient encore plus pressante.
Alors que 40 % des Albanais et 20 % des habitants de Bosnie-Herzégovine et de Serbie travaillent dans l’agriculture, le taux de souscription à des plans d’assurance contre les aléas climatiques et d’autres catastrophes naturelles est particulièrement faible parmi ces populations. Dans l’ex-République yougoslave de Macédoine, seuls 4 % des agriculteurs déclarés assurent leurs récoltes contre le risque d’intempéries. Les compagnies d’assurance représentent 3 % seulement du total des actifs du système financier au Kosovo, et à peine 5 % en Bosnie-Herzégovine.
Les prévisions pour 2015 en Albanie, au Kosovo, en ex-République yougoslave de Macédoine et au Monténégro tablant sur une croissance de 3 % ou plus, la région de l’Europe du Sud-Est pourrait bien sortir peu à peu de la stagnation. Mais en plus de s’atteler aux problèmes de chômage, de création d’emplois et de productivité des entreprises locales, les décideurs des six pays devront intégrer les menaces imprévisibles (inondations, sécheresses et catastrophes naturelles de tout ordre). Pour anticiper les conséquences d’une prochaine catastrophe, ils pourraient compléter les initiatives actuelles d’adaptation et d’atténuation engagées par des mécanismes tels qu’une couverture assurantielle, notamment au profit des populations les plus vulnérables. D’autant que l’existence de tels dispositifs pourrait également faciliter les efforts de relèvement sur le terrain en cas de nouveau choc météorologique.