Ebola, changement climatique, manque d’argent criant pour financer des infrastructures indispensables : si le spectre de ces menaces qui pèsent sur le monde aura largement plané sur les Assemblées annuelles du Groupe de la Banque mondiale et du FMI, il ne doit pas faire oublier qu’il aura beaucoup été question, aussi, de solutions.
À l’heure du bilan, force est de revenir sur l’épidémie d’Ebola et sur la nécessité d’une action plus rapide.
« Il faut immédiatement déployer des services de soins et de prévention de qualité supérieure dans ces trois pays », a alerté le président du Groupe de la Banque mondiale Jim Yong Kim lors de la conférence de presse qui a suivi la réunion du Comité du développement.
« Réponse humanitaire, réponse de santé publique et réponse économique constituent en réalité une seule et même riposte. »
Face à l’accélération de l’épidémie, Jim Yong Kim a convoqué une réunion de haut-niveau à la veille des Assemblées annuelles afin d’entendre la parole des dirigeants des trois pays frappés par le virus. Il a ensuite plaidé pour la création d’un nouveau mécanisme de riposte d’urgence aux pandémies (a), qui pourrait rapidement mettre des ressources financières à la disposition des pays affectés.
Jim Yong Kim a par ailleurs annoncé l’établissement d’un nouveau « Mécanisme mondial de financement des infrastructures » dont l’objectif est de contribuer à combler un déficit de financement qui se chiffrerait selon les estimations à 1 000 milliards de dollars pour l’ensemble des pays en développement. Ce partenariat, qui rassemble, aux côtés de pays donateurs et des banques multilatérales de développement, des investisseurs privés qui comptent parmi les plus importants du monde, pourrait permettre de mobiliser des milliards de dollars à l’appui de projets d’infrastructure dans le monde en développement.
Sur le front de la bataille contre le changement climatique, l’initiative du Groupe de la Banque mondiale sur la tarification du carbone a recueilli l’adhésion de plus de 74 États représentant 54 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre ainsi que de plus d’un millier d’entreprises et d’investisseurs ; ensemble, ils ont exprimé leur soutien à cette initiative à la veille du Sommet sur le climat qui s’est tenu à New York au mois de septembre dernier.
« Nous prenons très au sérieux nos responsabilités dans le domaine de la protection des biens publics mondiaux, à l’instar de la lutte contre le changement climatique, et nous allons poursuivre cet engagement », a affirmé Jim Yong Kim.