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Repenser l’éducation pour remodeler l’avenir

15 avril 2014


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Publié initialement en anglais sur le site de l'IFC: See this article in English

Comment les pays émergents peuvent-ils réduire la pauvreté quand nombre de leurs jeunes entrent sur le marché du travail sans disposer des compétences nécessaires à leur réussite ? IFC s’efforce de remédier à cette grave lacune.

Dans les pays en développement, plus de 61 millions d’enfants ne reçoivent aucune éducation, et plus de la moitié sont des filles. Dans certains pays, jusqu’à la moitié des élèves qui ont fréquenté l’école primaire ne savent pas lire, et un tiers ne savent pas faire des calculs élémentaires. Les systèmes éducatifs traditionnels ne leur donnent pas accès à l’enseignement de qualité dont ils ont besoin pour réussir sur le marché du travail.

IFC est convaincue que l’enseignement privé peut apporter une contribution significative sur les marchés émergents, en venant compléter les efforts déployés par l’État vis-à-vis des pauvres. En un peu plus d’une décennie, IFC a investi plus de 700 millions de dollars dans 94 projets dans 35 pays visant à instruire les enfants et à créer des opportunités pour les jeunes actifs. Ces projets soutiennent un million d’élèves par an, emploient 50 000 personnes et 37 % d’entre eux sont déployés dans les pays les plus pauvres de la planète.

Améliorer l’enseignement primaire grâce à la technologie

Diana est en primaire à Nairobi (Kenya). Dans son ancienne école, les enseignants ne venaient pas en cours une fois sur trois, et lorsqu’ils étaient présents, ils donnaient à peine 3,5 heures de cours par jour. « Ils n’enseignaient pas toutes les matières, explique Diana, et vérifiaient rarement mes devoirs ».

Aujourd’hui, Diana est déléguée de classe en 6e année du cursus primaire à la Bridge International Academy (a), prestataire privé qui procure un enseignement de qualité aux enfants de familles pauvres. Les frais de scolarité sont modiques, de l’ordre de 7 dollars par mois. Le réseau d’établissements recourt à un modèle novateur pour que les élèves bénéficient pleinement des heures de cours. Les enseignants utilisent des tablettes pour dispenser des cours préparés par une équipe de spécialistes. Les tablettes permettent de savoir quand l’enseignant les utilise, complètent la leçon et enregistrent les notes des évaluations. Elles donnent aussi des conseils pédagogiques aux enseignants.

La Bridge International Academy ambitionne de scolariser 10 millions d’enfants d’ici 2025. Grâce notamment à un investissement de 10 millions de dollars d’IFC cette année, elle pourra déployer ses activités dans d’autres pays en développement, améliorer la qualité de l’enseignement, veiller à ce que les enseignants s’impliquent totalement dans leur travail et permettre à davantage d’enfants de poursuivre leurs études.

Relier l’éducation à l’emploi

Dans l’enseignement supérieur, les cours sont trop souvent déconnectés des besoins des employeurs. Ce problème est particulièrement aigu au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, où plus de 25 % des jeunes sont sans emploi, soit un coût économique estimé à 50 milliards de dollars. Moncef Marzouki, président de la République tunisienne, est même allé jusqu’à qualifier les universités de son pays (a) d’« usines à chômeurs ».

Depuis 2012, IFC collabore à l’initiative Education for Employment (a). Le projet « E4E » rassemble des partenaires publics et privés de la région afin de créer un secteur de l’éducation qui soit davantage orienté sur l’emploi. L’objectif est d’améliorer l’enseignement postsecondaire et la formation professionnelle, afin que les établissements puissent produire des travailleurs mieux formés pour des secteurs clés (tourisme, santé ou BTP).


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