Les solutions numériques et les nouvelles technologies ont un immense potentiel pour résoudre d'importants problèmes de développement, si l’on en croit les participants à un événement organisé en marge des Réunions de printemps 2014 et consacré à la finance numérique. Un potentiel qu’il faut exploiter pour atteindre l’objectif que le Groupe de la Banque mondiale s’est fixé à l’horizon 2020 : l’accès aux services financiers pour tous.
Car la lutte contre l’exclusion financière est un véritable défi : 2,5 milliards d’habitants dans les pays en développement sont privés de tout accès à des services financiers formels, et plus de 200 millions de petites entreprises sont incapables d'accéder aux financements dont elles ont besoin pour grandir.
En outre, comme l’a souligné le vice-président exécutif et directeur général de la Société financière internationale (IFC), Jin-Yong Cai, en préambule à la discussion, « les avantages de la finance numérique s'étendent largement au-delà de l’accès aux services financiers ; c’est aussi un puissant instrument qui peut notamment permettre de favoriser la création d’emplois dans les pays en développement ».
Animé par Tilman Ehrbeck, directeur du Groupe consultatif d’aide aux populations les plus pauvres (CGAP), ce forum était co-organisé par l'IFC, la Banque mondiale et le CGAP. Il a d’abord donné lieu à la présentation de plusieurs sociétés innovantes dans le domaine de la finance numérique, puis à un débat réunissant dirigeant du secteur privé et représentants des pouvoirs publics autour d’une question cruciale : comment reproduire ces innovations à grande échelle dans les pays en développement ?
Les responsables de bKash, Airtel Money-Africa et Mobisol ont expliqué comment leurs entreprises parviennent à résoudre d'importants problèmes de développement en déployant diverses approches de la finance numérique.
« Les millions de pauvres qui ont recours à des transactions financières sur mobile, comme avec bKash, contribuent directement à générer de nombreux effets multiplicateurs, ce qui crée une valeur ajoutée qui peut être utilisée dans des activités productives comme le financement des entreprises. L'argent numérique permet ainsi aux simples individus de contribuer à la construction de leur pays, mais aussi à sa bonne santé macroéconomique », a expliqué Kamal Quadir, PDG de bKash.