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Lumière sur la Turquie : soutenir l’essor du secteur de l’énergie

28 octobre 2013


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Izmir, ville-lumière du littoral occidental de la Turquie. La Turquie a investi des milliards dans le secteur de l’énergie afin de fournir à tous un accès à l’électricité plus abordable, plus propre et plus sûr.


LES POINTS MARQUANTS
  • La consommation d’électricité en Turquie augmente de près de 7 % par an depuis 1990. Selon les estimations, elle devrait continuer à croître d’environ 6 % dans la décennie à venir. En d’autres termes, des investissements plus importants sont nécessaires.
  • Face à ces besoins, le gouvernement turc a lancé un programme de libéralisation et de privatisation du secteur de l’énergie.
  • Ces cinq dernières années, la Société financière internationale (IFC) a débloqué plus de trois milliards de dollars pour appuyer les efforts du secteur privé visant à augmenter la quantité d’énergie produite, à améliorer l’efficacité énergétique et à atténuer les effets du changement climatique.

L’énergie constitue l’un des secteurs les plus importants de l’économie turque. Les efforts et le dynamisme affichés par les dirigeants du pays pour répondre à la demande en énergie de la Turquie relèvent de nombreux aspects, au premier rang desquels figurent les questions liées à la production, la sécurité et l’efficacité énergétiques, ainsi que l’atténuation du changement climatique.

En effet, avec le développement du secteur énergétique, les décideurs turcs cherchent à atteindre des objectifs complémentaires : il s’agit d’améliorer la production d’énergie et la sécurité de l’approvisionnement tout en atténuant les effets potentiels du changement climatique.

Mais comment produire de l’énergie en plus grande quantité, sûre et abordable, et faire en sorte dans le même temps que cette énergie soit propre ? Face à ce défi, la Turquie veut impliquer davantage le secteur privé et s’emploie, pour cela, à renforcer sa coopération avec des institutions internationales telles que le Groupe de la Banque mondiale. 


« La production d’énergie en Turquie a augmenté de 3 000 mégawatts, et 7,9 millions de consommateurs bénéficient d’un service amélioré.  »

La croissance économique alerte, l’industrialisation et l’accroissement démographique constant que la Turquie a connus ces dix dernières années contribuent aujourd’hui à transformer rapidement le secteur de l’énergie. Le développement de cette dernière décennie a permis d’augmenter la production d’électricité de 80 % et la production d’énergies renouvelables de 90 %. Cependant, avec une hausse annuelle moyenne de la demande estimée à 7 %, de plus amples efforts doivent toujours être déployés pour garantir la disponibilité d’une énergie propre et sûre.

Pour faire face à cette situation, le gouvernement turc poursuit des objectifs simultanés : l’amélioration de l’approvisionnement en énergie, l’augmentation de l’efficacité énergétique et le développement plus poussé des énergies renouvelables. Dans cette perspective, il a mis en œuvre une série de mesures visant à stimuler l’investissement et l’innovation dans le secteur de l’énergie. Le programme de libéralisation actuel a ainsi mis un terme aux subventions, amélioré le cadre réglementaire et ouvert la voie à la privatisation des actifs publics de distribution et de production d’électricité.

Le rôle accru des entreprises privées cherchant à investir dans le secteur de l’énergie se trouve au cœur de ces efforts. Ces dernières années, les entreprises de l’énergie, avec le soutien des banques et des investisseurs, ont investi des milliards de dollars dans des technologies, des projets et des programmes pouvant augmenter la production d’énergie et diminuer l’intensité énergétique dans le pays.

Afin de promouvoir encore davantage la participation du secteur privé dans la sphère énergétique, les autorités s’efforcent de remédier aux risques commerciaux et aux incertitudes de la réglementation inhérents à cette transition en multipliant les partenariats avec des acteurs internationaux, dont notamment la Société financière internationale (IFC).

Alors que seulement 37 % de la capacité de production en Turquie est détenue par le secteur privé, l’IFC s’efforce de soutenir les investissements du secteur privé dans la production d’énergie. Ces cinq dernières années, elle a considérablement augmenté son financement pour les projets d’énergies renouvelables, et investi 2,3 milliards de dollars dans cinq projets entrepris dans le secteur de la production d’énergie. Des investissements qui ont bénéficié, au final, à 7,9 millions de clients. L’IFC a également investi 700 millions de dollars dans 17 projets de maîtrise de l’énergie, la moitié de ces fonds étant allouée par l’intermédiaire de plusieurs banques commerciales (Is Bank, TSKB, Akbank et Sekerbank).

Ces investissements, qui comprennent notamment le plus gros prêt syndiqué de l’histoire de l’IFC — 700 millions de dollars à la société Enerjisa (a) pour le développement d’une centrale thermique alimentée au gaz naturel et de 10 centrales hydrauliques — commencent déjà à porter leurs fruits. Depuis le début du partenariat avec l’IFC, la production d’énergie dans le pays a augmenté de 3 000 mégawatts, et 7,9 millions de consommateurs bénéficient d’un service amélioré.

Outre la simple production d’énergie, cette collaboration met également l’accent sur des mesures permettant d’améliorer l’efficacité énergétique dans le pays et de réduire l’impact global du secteur de l’énergie sur le climat. Si les investissements opérés dans des entreprises comme Enerjisa ou encore AkEnerji se concentrent sur les énergies renouvelables (énergie hydraulique en particulier), d’autres projets, comme celui entrepris avec la banque TSKB (TSKB Sustainable), cherchent à améliorer l’environnement à l’échelle mondiale en réduisant les émissions des gaz à effet de serre et d’autres polluants classiques.

On voit donc comment la Turquie s’efforce d’améliorer la situation énergétique dans son ensemble en adoptant une approche multidimensionnelle qui consiste à conjuguer le défi à court terme de la sécurité de l’approvisionnement avec celui à long terme de l’atténuation du changement climatique. En combinant et en coordonnant leurs efforts de privatisation et de dérégulation aux investissements de l’IFC, les responsables peuvent parvenir à stimuler les investissements du secteur privé. En consacrant ces investissements à des initiatives qui renforcent la production d’énergie et atténuent les effets du changement climatique, le secteur privé investit pour le présent et pour l’avenir. C’est, au bout du compte, toute la Turquie qui connaît une mutation du secteur de l’énergie et s’emploie à fournir une énergie propre, fiable et abordable pour tous.


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